En prévision de la nouvelle stratégie pour les aidants annoncée pour l'année 2023, l'Igas dresse un panorama des solutions de répit existantes pour les aidants et fait des propositions pour lever les freins à leur développement
55 propositions pour aider l'aide aux aidants
Dans le cadre de la stratégie gouvernementale "Agir pour les aidants 2020-2022", l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait été chargée d'une mission portant sur l'évolution du cadre juridique et financier de l'offre de répit pour les aidants de personnes âgées, de personnes en situation de handicap et de personnes malades.
Dans le rapport qu'elle vient de publier, elle prend d'abord la précaution de rappeler le contexte dans lequel elle a travaillé « marqué par les effets de la pandémie Covid et dans un secteur qui, par ailleurs, connaît d'importantes difficultés de recrutement »...
Actuellement les 250 plateformes d'accompagnement et de répit sont peu visibles et mal articulées avec les politiques sociales des départements, le relayage à domicile reste expérimental ; l'accueil temporaire n'est pas toujours adapté aux attentes des publics et les séjours de vacances-répit sont freinés par leur coût élevé.
L'inspection fait 55 propositions autour de huit objectifs thématiques :
- Clarifier les termes ;
- Faciliter le repérage des aidants ;
- Conforter les plateformes d'accompagnement et de répit ;
- Faciliter le développement du répit à domicile ;
- Développer les séjours de répit en établissements sanitaires ;
- Adapter l'accueil temporaire en établissement à la spécificité des publics
- Encourager le développement des séjours de vacances aidés-aidants
- Renforcer le financement des solutions de répit.
Ces recommandations ont vocation à alimenter la nouvelle stratégie pour les aidants annoncée pour l'année 2023. L'Igas prend aussi soin de le noter, le développement de solutions de répit pour soutenir les aidants, « ne doit pas être mené au détriment d'une politique plus globale de soutien pour les personnes aidées, indispensable pour répondre à l'insuffisance ou à l'inadaptation de l'accompagnement de certaines personnes, en établissement ou à domicile ».