La Fnadepa demande que les projets de rénovation thermique des Ehpad et résidences autonomie, encore trop peu nombreux, soient soutenus massivement par la puissance publique;
60,7% des directeurs pointent l'inconfort thermique des chambres
Le rapport public annuel 2024 de la Cour des Comptes portera sur l'adaptation des politiques publiques au changement climatique. Dans cette perspective, et pour aborder la question de la prévention des effets sur la santé des vagues de chaleur, la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa) a mené une enquête flash auprès de ses 1500 adhérents : réhabilitations des établissements, confort thermique, lieux rafraîchis, groupes électrogènes, aides techniques...
187 structures ont répondu, avec un état des lieux préoccupant.
- Le taux de vétusté moyen des bâtiments est de 51 % ;
- Il reste près de 5 % des Ehpad et résidences autonomie qui n'ont pas encore mis en place de pièces rafraîchies ;
- En cas de coupure d'électricité, si 90 % ont un groupe électrogène de secours leur permettant d'assurer a minima 24 h de courant, 9,8 % ne l'ont que pour 1 h d'énergie ;
- Seuls 54% ont intégré des cibles de confort thermique dans leurs projets de rénovation.
Pas de climatisation des chambres dans 91% des établissements
Une donnée importante est à prendre en compte : 91 % des établissements ne sont pas climatisés dans leurs espaces privatifs. Cette carence impacte la qualité de vie des personnes âgées, puisque 60,7 % des directeurs considèrent que leur établissement a été thermiquement inconfortable dans ces espaces durant l'été 2022 et ce en moyenne pendant 28,8 jours - au regard de la réglementation énergétique RE2020 (bâtiments neufs) entrée en vigueur début 2022, un logement est considéré comme thermiquement inconfortable lorsque sa température intérieure dépasse 26°C à 28°C durant la journée et 26°C durant la nuit.
La Fnadepa souhaite donc un renforcement du plan d'aide à l'investissement pour accélérer la rénovation des établissements pour personnes âgées, notamment pour les résidences autonomie dont le parc immobilier est vieillissant. Les projets de rénovation thermique, encore trop peu nombreux, doivent être soutenus massivement par la puissance publique afin de faire du secteur médico-social - l'un des secteurs les plus énergivores - un acteur majeur de la transition écologique en santé.