Dans un point presse organisé ce mardi 28 janvier, Jean-Christophe Amarantinis, président confédéral du Synerpa lance un nouvel appel à soutenir le secteur.
60% de nos recettes sont des tarifs figés, organisés par la puissance publique
Alors que les discussions se poursuivent autour du PLFSS 2025, qui rappelons-le conditionne l'équilibre financier de toute la filière du grand âge, la confédération demande des mesures fortes pour assurer sa soutenabilité à long terme.
Un moment décisif pour le financement du secteur
Après avoir salué la hausse annoncée de l'Ondam à 3,3 %, Jean-Christophe Amarantinis regrette toutefois un taux « insuffisant au regard des enjeux et du retard accumulé sur le financement du grand âge ». « La baisse des exonérations de charges patronales et des aides à l'apprentissage, ainsi que la diminution du nombre d'aides-soignants et d'accompagnants éducatifs et sociaux dont la formation est financée par l'État, auront des effets délétères sur des établissements et services déjà vulnérables. En outre, l'absence de mesures pour soutenir le domicile constitue, là aussi, un manquement fortement préjudiciable. »
La confédération demande la suppression de la réserve prudentielle annuelle et le fléchage des financements sur la dotation soins plutôt que sur des mesures périphériques. Plus largement, elle appelle une nouvelle fois le gouvernement à la mise en place d'une logique de programmation.
Soutenir la filière
Pour rendre l'activité des Ehpad plus efficace et améliorer les conditions de travail des professionnels, le Synerpa propose de généraliser le tarif global et l'élargissement du forfait soins à de nouveaux métiers. Sur le volet de la prise en charge, il défend la généralisation des astreintes infirmières de nuit et des Pasa de nuit, pour renforcer la qualité de l'accompagnement.
De même, si la revalorisation du tarif plancher pour le secteur du domicile, est un élément clef, le Synerpa appelle à plus de souplesse dans la tarification, pour aller vers un modèle de forfaitisation. Plus globalement, il invite à engager un mouvement de simplification afin de faciliter le déploiement des services autonomie à domicile.
Pour renforcer l'attractivité des métiers, le président invite à actionner tous les leviers : « la rémunération au travers de l'avenant 33, la formation continue, l'apprentissage, la VAE, la reconnaissance de la pénibilité ou encore l'élargissement des mesures Borne au secteur privé commercial. »
Plus inquiétant sur le plan de la formation, François Bayrou vient d'indiquer à la présidente de Régions de France, que l'État maintiendrait ses engagements sur la seule formation en IDE pour l'année 2025 (avec une future inscription au PLF 2025). Les formations d'AS et d'AES seront quant à elles financées sur la base des quotas de 2019, donc réduits par rapport à ceux de 2024 (établis pendant la crise COVID).