Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé, a présenté le 1er octobre 2012, devant la presse, un PLFSS 2013 placé sous le signe de la "protection" de la santé des français, mais essentiellement les classes moyennes et les personnes vulnérables. Le secteur médico-social recevra 650 millions d'euros de plus en 2013 avec un montant global de 17 milliards d'euros.
650 millions de plus pour le médico-social
Les soins de ville recevront 2 milliards de plus pour les soins de ville (80 milliards) et 1,9 milliards de plus pour les hôpitaux (76,5 milliards), soit au global une progression du budget de 2,7%.
Parmi les "mesures de justice" nous noterons la création de la prestation d'aide à l'emploi d'une tierce personne pour la prise en charge des victimes d'accidents du travail et de maladies professionnelles (50 millions d'euros de plus), et le remboursement à 100% de l'IVG (15 millions de plus), enfin la création d'une indemnisation pour les non-salariés agricoles (AMEXA). Enfin le PLFS inscrit la "perspective d'une amélioration de la prise en charge de la perte d'autonomie".
Le redressement des comptes se fera par l'augmentation des recettes grâce à des mesures de consolidation et la mise en place de nouvelles taxes (tabac, bière) et la suppression de certaines niches sociales (cotisations des employés à domicile fixée sur une assiette réelle), ainsi que par "des économies payées par une amélioration de l'organisation et non par les assurés". Ainsi 2,4 Md€ d'économies sur l'assurance maladie, 650millions d'économies à l'hôpital, 1Md€ sur le médicament, 600 millions sur l'efficience du système de soins, 155 millions sur la radiologie et les biologistes, 70 millions sur les transports.
De grands espoirs sont également attendus de la modernisation du système des retraites et du système de soins. "L'idée est de bâtir des parcours de soins autour du patient et non des structures. Les professionnels libéraux assureront le rôle de pivot tandis que l'hôpital sera l'épine dorsale du système de santé publique. Les établissements médico-sociaux seront articulés avec cette prise en charge aigüe. La conviction : on peut soigner mieux et faire des économies".
Le rôle de l'hôpital public est conforté. Une nouvelle médecine de proximité est envisagée qui devrait se traduire par une évolution équilibrée des deux secteurs (2,6%). La convergence tarifaire est abandonnée.
200 postes de praticiens locaux de médecine générale dans les zones fragiles sont également créés et le ministres s'engage à généraliser une rémunération au forfait pour les équipes de soins de proximité.