Force est de constater que loin d'avoir repoussé la maladie, le mal-être et la souffrance, notre société de haute technologie a généré de nouvelles formes de pathologies. Si la médecine sait de mieux en mieux soigner, si elle connaît de grands succès thérapeutiques, pour autant, elle est de moins en moins en situation de contribuer à soutenir notre bonne santé. Elle semble incapable de répondre à la hausse continue du nombre de personnes fragilisées par la maladie, la dégradation de l'environnement, le stress, la pression et la précarité sociale. Rappelons, par exemple, que l'allongement de la vie implique aussi une forte croissance de certaines pathologies, en particulier les maladies de Parkinson et d'Alzheimer qui concernent, à des degrés divers plus de 1,5 millions de personnes. Par ailleurs on compte en France plus de 8 millions de personnes en situation de handicap. Leur famille et leurs proches se retrouvent aussi fragilisés. Rappelons aussi que si les pathologies infectieuses ont été pratiquement jugulées - du moins en Occident, les maladies chroniques sont en hausse continue. Ces vulnérabilités sont d'abord liées aux modes de vie des personnes, à la culture de la vitesse et de la productivité, aux conditions de travail de déplacement et d'habitat... Enfin, soulignons que si l'espérance de vie s'est très fortement accrue depuis les années 1960 les différences selon la situation sociale et le style de vie de la personne sont grandissants. ...