Dans le n° 6-mars 2011

Les enjeux du financement de la perte d'autonomie : le mode de financement (partie II)

Dans la chronique du mois dernier, j'avais cherché à mettre dans son contexte les enjeux du financement de la perte d'autonomie. Avant d'aborder ces enjeux, il importe de rappeler que l'élargissement du champ de la protection sociale ou l'instauration d'une "cinquième branche de couverture sociale" implique de penser en termes de solidarité collective et sociale, de faire société, de solidarité intergénérationnelle. Cette approche s'inscrit dans le droit fil des principes de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 (article 13 : " Toute contribution est établie pour l'utilité générale : elle doit être répartie entre les contribuables, en raison de leurs facultés ").

Dans le n° 6-mars 2011

Différenciation ?

Les mots sont comme les hommes ou les époques. Ils ont leurs modes et sont un peu les cosmétiques ou les paillettes d'une culture incertaine ou spontanée. C'est ainsi. " Car le mot qu'on le sache est un être vivant ". Victor Hugo, auteur de cette citation avait vu juste. ...

Dans le n° 5-février 2011  -  Philippe Bas

" L'avenir ne se résume pas à des guichets monétaires ! "

A l'heure de la réflexion sur le financement de la dépendance, Philippe Bas, ancien ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, et vice-président du conseil général de la Manche chargé des Solidarités, s'exprime. Ses choix ? Système à étages fondé sur la solidarité, solutions personnalisées, consolidation du travail des conseils généraux, TVA sociale,...

Dans le n° 11-juillet 2011  -  Didier Sapy

Le combat pour la qualité

La FNAQPA (Fédération Nationale Avenir et Qualité de vie des Personnes Agées) fête ses 20 ans. Elle reste fidèle aux orientations qui ont présidé à sa création. Ainsi pour Didier Sapy, directeur, toute politique ou mesure ou budget ne peut s'évaluer que par son impact sur la qualité. A l'heure où le débat sur le financement de la dépendance bat son plein, le Géronforum de la FNAQPA fin juin devrait apporter sa pierre à l'édifice.

Dans le n° 11-juillet 2011

" Canis major "

S'il vous vient d'admirer la constellation du Grand chien vous ne pouvez rater son astre le plus brillant et le plus chaud à savoir Sirius situé à peu près à mi chemin entre Mirzam et Muliphein. On la surnomme aussi " Petite Chienne " ou " Canicula " en latin. Sirius a toujours fasciné les astronomes. Quelques 3 000 ans avant notre ère, les Égyptiens avaient ainsi noté que, durant l'été, les fortes chaleurs commençaient le plus souvent quand Sirius et le soleil se levaient et se couchaient simultanément, d'où le nom de canicule. Si chacun garde en mémoire le dramatique épisode de 2003, et les près de 12 000 décès associés survenus majoritairement chez des personnes âgées, les plus férus d'histoire savent que le phénomène est récurent, et parfois sérial, avec le record de vingt années caniculaires consécutives entre 1718 et 1737. Chez la personne âgée le coup de chaleur peut se traduire par une hyperthermie supérieure à 40°C accompagnée de signes neurologiques centraux. Perte de conscience et coagulation intra-vasculaire disséminée ne sont pas exceptionnelles et accompagnent les défaillances viscérales qui peuvent entrainer le décès. Les troubles électrolytiques sont nombreux et accrus par les traitements médicamenteux usuels de la personne âgée qui peuvent aussi interférer avec les mécanismes physiologiques d'adaptation du corps à la chaleur. ...

Dans le n° 11-juillet 2011

De l'assistance à l'accompagnement

Alors que bientôt le président de la République présentera son projet de réforme de la " dépendance " (je ne reviens pas sur la question sémantique), il est bon de poser quelques réflexions à propos de l'action publique et des solidarités. Face aux contraintes financières qui pèsent sur l'État (endettements multiples), mais aussi au nom de la recherche d'efficacité, la question se pose de déterminer les meilleurs leviers d'action. On notera aussi que le politique tend à favoriser toujours l'investissement dans le " dur ", (ce qui se voit, ce qui est télégénique) plutôt que dans le service, le lien, le flux (bref ce qui est difficile à saisir en image, ce qui produit peu de symbole).

Dans le n° 11-juillet 2011

Souriez et faites une pause... c'est l'été !

Une pause. C'est l'argument qui semble l'axe de communication des autorités et particulièrement de la DGCS pour répondre aux nombreuses attentes et questions des acteurs du secteur médico-social, concernant la campagne budgétaire 2011 (débasage, fongibilité, décrets, conventions tripartites de deuxième génération,...). Bon, en règle générale je sais qu'une pause... s'impose lorsque la fatigue est telle qu'il est impossible de faire un pas de plus. Ou lorsque l'on est perdu, afin de faire le point. Je n'ai pas ressenti de fatigue au point de vouloir s'arrêter de la part des responsables d'établissements... j'ai même compris qu'ils souhaitaient accélérer et faisaient montre d'une certaine impatience à atteindre le but. Alors ? Dois-je choisir la seconde hypothèse ? Non sans doute. Toute communication à ses ombres et ses lumières, en fonction des circonstances. Certains emploient le terme de "langue de bois". Ne soyons pas "mauvaise langue". ...

Dans le n° 10-juin 2011  -  Francis Idrac

Pour une politique de prévention de l'autonomie

Pivot du financement de la perte d'autonomie, le Conseil de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) publie dans son rapport 2010 ses recommandations annuelles. Le sujet ? Une politique de prévention au service de l'autonomie. Le Conseil veut faire de la prévention de la perte d'autonomie des personnes âgées et handicapées un objectif à part entière, ciblé sur les populations vulnérables et piloté aux niveaux national et régional. Questions à Francis Idrac, président du Conseil de la CNSA

Dans le n° 10-juin 2011

L'oeil de l'arsenal

C'est sous ce titre un rien énigmatique qu'Ernest Jawetz publia le 4 avril 1959 dans le British Medical Journal le fruit de ses recherches passionnantes sur la kérato-conjonctivite épidémique. En effet cette pathologie invalidante fit des ravages sur les chantiers navals de Pearl Harbour en 1941, avec un nombre de cas dépassant les 10 000, au point d'en ralentir la productivité de l'industrie militaire. L'oeil de l'arsenal était né. L'auteur rapporte ensuite l'histoire d'un marin venant consulter de retour sur terre pour des yeux rouges et douloureux. La pathologie démarra à un oeil, plusieurs jours après son départ d'un port oriental, puis gagna l'autre. Des taies cornéennes apparurent ensuite. Dix jours après sa première consultation une infirmière, qui l'avait pris en charge, développa les mêmes symptômes ce qui permit d'identifier enfin le coupable recherché depuis 1941 à savoir un Adénovirus de type 8. Ce virus, dénommé ainsi car isolé pour la première fois en 1953 à partir de tissus adénoïdes, comporte plus de 50 sérotypes avec un tropisme oculaire plus spécifique pour les types 8, 19 et 37. ...

Dans le n° 10-juin 2011

Mettre la santé au coeur des politiques publiques

Force est de constater que loin d'avoir repoussé la maladie, le mal-être et la souffrance, notre société de haute technologie a généré de nouvelles formes de pathologies. Si la médecine sait de mieux en mieux soigner, si elle connaît de grands succès thérapeutiques, pour autant, elle est de moins en moins en situation de contribuer à soutenir notre bonne santé. Elle semble incapable de répondre à la hausse continue du nombre de personnes fragilisées par la maladie, la dégradation de l'environnement, le stress, la pression et la précarité sociale. Rappelons, par exemple, que l'allongement de la vie implique aussi une forte croissance de certaines pathologies, en particulier les maladies de Parkinson et d'Alzheimer qui concernent, à des degrés divers plus de 1,5 millions de personnes. Par ailleurs on compte en France plus de 8 millions de personnes en situation de handicap. Leur famille et leurs proches se retrouvent aussi fragilisés. Rappelons aussi que si les pathologies infectieuses ont été pratiquement jugulées - du moins en Occident, les maladies chroniques sont en hausse continue. Ces vulnérabilités sont d'abord liées aux modes de vie des personnes, à la culture de la vitesse et de la productivité, aux conditions de travail de déplacement et d'habitat... Enfin, soulignons que si l'espérance de vie s'est très fortement accrue depuis les années 1960 les différences selon la situation sociale et le style de vie de la personne sont grandissants. ...

Dans le n° 10-juin 2011

En juin, haut débit de bons débats ?

Chaque saison à ses rendez vous. Juin est celui des congrès des fédérations et syndicats de la profession. Le salon Géront Expo a donné le départ en mai. L'édition 2011 fut une réussite tant par le nombre de visiteurs que par la qualité des conférences et l'ensemble des événements proposés. Les échanges restent une nécessité. Et il faut se réjouir de voir, aujourd'hui, une réelle volonté de dialogue et de synergies entre les différentes représentations du secteur médico-social, trop longtemps atomisées et de ce fait insuffisamment crédibles. Non pas pour développer un esprit de corporatisme inefficace et éculé, mais pour travailler sur l'objectif essentiel : le grand âge et l'ensemble des dispositions à prendre pour l'accompagner : établissements, domicile, structures intermédiaires. Deux conditions sont aujourd'hui essentielles pour aboutir. La première est d'obtenir une convergence réelle et sincère de la part des organisations professionnelles. Car la dispersion et les motivations personnelles sont des maux majeurs qui concourent à l'échec. Certes, la diversité est un élément essentiel. Car rien n'est pire que la pensée unique. Mais la différenciation doit être un facteur enrichissant et non de division. N'oublions pas que les familles ne disposent pas de l'ensemble des clés de compréhension de discours et d'arguments techniques et complexes. Précisément, la deuxième condition est de mieux communiquer. Et ce n'est pas la plus simple ! ...

Dans le n° 2-novembre 2010  -  Régis Aubry

Pour une culture de fin de vie

Créé en février 2010, l'Observatoire National de la fin de vie dispose de cinq ans pour éclairer l'opinion publique et les décideurs sur les questions touchant à la fin de vie. Pour le Docteur Régis Aubry, président de l'Observatoire, et l'équipe de chercheurs recrutée récemment, les travaux menés par l'observatoire doivent fournir au débat public et aux discussions parlementaires des données objectives, afin d'aborder sereinement un débat encore trop souvent dominé par l'émotion.

Dans le n° 1-octobre 2010

" Simple parasite, pas si sûr "

Au coeur d'un secteur en pleine évolution et concerné plus que jamais au quotidien par des thématiques concernant l'hygiène les normes, Géroscopie, dans sa nouvelle configuration, est heureux d'accueillir un chroniqueur de qualité en la personne du Docteur Pierre Parneix, médecin de santé publique et responsable du CCLIN Sud-ouest. Afin de répondre à vos attentes et vos préoccupations quotidiennes, c'est un éclairage pratique et concret que nous apportera chaque mois le Docteur Parneix sur un sujet général ou d'actualité.

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