Dans le n° 11-juillet 2011  -  Innovation

Coûts immobiliers et "reste à charge" : fausses-bonnes idées et vraies propositions

La question du " reste à charge " est au coeur du débat national sur la dépendance pour ce qui concerne l'accueil en établissement. Le Président de la République lui¬même, lors de son discours du 8 février 2011 au CESE, rappelait que seuls 20% des résidents sont en capacité de faire face au coût de l'hébergement en établissement. Ce dernier s'élève en effet en moyenne à 1800 € par mois, alors que les pensions de retraite restent inférieures à 1300 € par mois, voire beaucoup moins s'agissant, pour la majorité actuelle des personnes concernées, de femmes de plus de 85 ans. Face à ce constat, certains évoquent la réduction de la qualité hôtelière des établissements comme une solution potentielle à la baisse du reste à charge : réduire par exemple la surface des chambres, aujourd'hui en moyenne de 20 m2, permettrait de résoudre le problème. La présente note fait la démonstration que cette proposition, contestable sur le plan éthique et gérontologique, est aussi inefficace sur le plan économique. En revanche, d'autres leviers beaucoup plus efficaces pourraient être mis en oeuvre pour rendre les EHPAD financièrement plus accessibles au plus grand nombre.

Dans le n° 11-juillet 2011  -  Innovation

La maison de retraite : l'architecture a son importance Démonstration dans les Pyrénées-Atlantiques

Une maison de retraite digne de ce nom se souciera du confort de ses résidents, en aménageant des espaces agréables, permettant à chacun de jouir d'une sphère privée autant que d'une vie de groupe satisfaisantes. Les autorités sanitaires ont d'ailleurs émis des recommandations sur l'architecture idéale d'une maison de retraite, pour garantir à ses pensionnaires un confort de vie optimal. Pour ce faire, la maison de retraite doit prendre en compte les besoins de chaque individu, tant sur le plan médical que matériel, l'architecture en étant une des composantes à priori.

Dans le n° 11-juillet 2011

" Canis major "

S'il vous vient d'admirer la constellation du Grand chien vous ne pouvez rater son astre le plus brillant et le plus chaud à savoir Sirius situé à peu près à mi chemin entre Mirzam et Muliphein. On la surnomme aussi " Petite Chienne " ou " Canicula " en latin. Sirius a toujours fasciné les astronomes. Quelques 3 000 ans avant notre ère, les Égyptiens avaient ainsi noté que, durant l'été, les fortes chaleurs commençaient le plus souvent quand Sirius et le soleil se levaient et se couchaient simultanément, d'où le nom de canicule. Si chacun garde en mémoire le dramatique épisode de 2003, et les près de 12 000 décès associés survenus majoritairement chez des personnes âgées, les plus férus d'histoire savent que le phénomène est récurent, et parfois sérial, avec le record de vingt années caniculaires consécutives entre 1718 et 1737. Chez la personne âgée le coup de chaleur peut se traduire par une hyperthermie supérieure à 40°C accompagnée de signes neurologiques centraux. Perte de conscience et coagulation intra-vasculaire disséminée ne sont pas exceptionnelles et accompagnent les défaillances viscérales qui peuvent entrainer le décès. Les troubles électrolytiques sont nombreux et accrus par les traitements médicamenteux usuels de la personne âgée qui peuvent aussi interférer avec les mécanismes physiologiques d'adaptation du corps à la chaleur. ...

Dans le n° 10-juin 2011  -  Francis Idrac

Pour une politique de prévention de l'autonomie

Pivot du financement de la perte d'autonomie, le Conseil de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) publie dans son rapport 2010 ses recommandations annuelles. Le sujet ? Une politique de prévention au service de l'autonomie. Le Conseil veut faire de la prévention de la perte d'autonomie des personnes âgées et handicapées un objectif à part entière, ciblé sur les populations vulnérables et piloté aux niveaux national et régional. Questions à Francis Idrac, président du Conseil de la CNSA

Dans le n° 10-juin 2011

L'oeil de l'arsenal

C'est sous ce titre un rien énigmatique qu'Ernest Jawetz publia le 4 avril 1959 dans le British Medical Journal le fruit de ses recherches passionnantes sur la kérato-conjonctivite épidémique. En effet cette pathologie invalidante fit des ravages sur les chantiers navals de Pearl Harbour en 1941, avec un nombre de cas dépassant les 10 000, au point d'en ralentir la productivité de l'industrie militaire. L'oeil de l'arsenal était né. L'auteur rapporte ensuite l'histoire d'un marin venant consulter de retour sur terre pour des yeux rouges et douloureux. La pathologie démarra à un oeil, plusieurs jours après son départ d'un port oriental, puis gagna l'autre. Des taies cornéennes apparurent ensuite. Dix jours après sa première consultation une infirmière, qui l'avait pris en charge, développa les mêmes symptômes ce qui permit d'identifier enfin le coupable recherché depuis 1941 à savoir un Adénovirus de type 8. Ce virus, dénommé ainsi car isolé pour la première fois en 1953 à partir de tissus adénoïdes, comporte plus de 50 sérotypes avec un tropisme oculaire plus spécifique pour les types 8, 19 et 37. ...

Recevoir la newsletter