La question du " reste à charge " est au coeur du débat national sur la dépendance pour ce qui concerne l'accueil en établissement. Le Président de la République lui¬même, lors de son discours du 8 février 2011 au CESE, rappelait que seuls 20% des résidents sont en capacité de faire face au coût de l'hébergement en établissement. Ce dernier s'élève en effet en moyenne à 1800 € par mois, alors que les pensions de retraite restent inférieures à 1300 € par mois, voire beaucoup moins s'agissant, pour la majorité actuelle des personnes concernées, de femmes de plus de 85 ans. Face à ce constat, certains évoquent la réduction de la qualité hôtelière des établissements comme une solution potentielle à la baisse du reste à charge : réduire par exemple la surface des chambres, aujourd'hui en moyenne de 20 m2, permettrait de résoudre le problème. La présente note fait la démonstration que cette proposition, contestable sur le plan éthique et gérontologique, est aussi inefficace sur le plan économique. En revanche, d'autres leviers beaucoup plus efficaces pourraient être mis en oeuvre pour rendre les EHPAD financièrement plus accessibles au plus grand nombre.