Alerte trop discrète...
Sans systématiser à l'ensemble des établissements, constatation est faite et incontestable que beaucoup sont en difficultés, financières certes, mais pas seulement ! Ces difficultés n'étonneront pas car elles aussi sont « âgées ». Ce qui me frappe, c'est la lassitude à la fois des directions mais aussi des cadres et responsables intermédiaires et surtout leur sentiment d'impuissance devant des situations récurrentes et qui depuis peu deviennent quasi insurmontables.
Souvent sont évoqués les soucis de recrutement, mais principalement la certitude de « ne pas faire bien » et finalement de ne pas assurer leur mission, celle pour laquelle ils ont pour la très grande majorité fait ce choix. Et cela c'est grave.
Preuve en est de deux établissements, publics et de départements différents et éloignés, dont les directeurs ont « remis leur tablier » et pour lesquels une direction temporaire externe a dû être mise en oeuvre par les ARS. Et le nombre de postes à pourvoir atteint des sommets.
Certes, nous pourrions relater d'autres périodes difficiles ayant générées des situations compliquées. Mais elles n'induisaient pas cette situation de renoncement. Perdre l'envie et l'énergie, moteurs de ces postes au sein d'établissements devient plus que préoccupant.
D'autant que dans le « brouhaha » actuel (et le terme est faible), ce problème majeur est quasi ignoré des médias et de ce fait du grand public. Et pourtant comme je l'évoquais dans mon précédent billet, les choses bougent tout de même. Mais elles restent le fruit de l'action de femmes et d'hommes compétents, impliqués et engagés, qui assurent ces évolutions, avec plaisir et fierté. Et doivent ressentir concrètement la reconnaissance de tout un pays. Sacré challenge par ces temps plus qu'incertains.