L'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FO et Sud mobilisent les salariés de la BAD et de la Bass.

Appel à la grève le 1er avril des salariés du secteur social et médico-social
Le refus d'agrément de l'avenant 66 augmentant de 6 points d'indice l'ensemble des salaires de la branche de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services à domicile (BAD) a provoqué une onde de choc. « Aux oubliettes les promesses de reconnaissance de l'avenant 43 en 2021, s'est aussitôt indignée la Fnas FO. Depuis sa mise en application cette année-là, les salariés entrants sont régulièrement payés sous le Smic. La seule période positive a duré de janvier à octobre 2024 (+ 0.58%)». La branche compte 218 000 salariés de la branche.
Pour rappel, ce refus d'agrément est lié à une position de principe des départements, de refuser toute mesure ayant une incidence financière pour eux tant que l'Etat ne compense pas les dépenses supplémentaires.
Ce nouveau blocage des négociations salariales dans les conventions collectives a été un détonateur. Les cinq organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO et Sud) réunies en intersyndicale le 26 février, ont fait un constat commun d'« une situation générale dégradée » et d'« une austérité budgétaire qui s'aggrave » dans l'ensemble du secteur sanitaire, social, médico-social, aide à domicile, insertion... Elles confirment dans un communiqué commun du 5 mars un appel à la grève pour le 1er avril des salariés de la branche de l'aide à domicile et de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif (BASS). Au rang de leurs revendications : une augmentation générale des salaires prenant en compte a minima la perte du pouvoir d'achat depuis 30 ans mais aussi le financement des établissements « à hauteur des besoins ».