La fusion d'AREPA et AREFO-ARPAD a créé le groupe ARPAVIE fort de 125 établissements. Michel Chatot, Président, et Loïc Rolland, directeur général, nous dressent les perspectives nouvelles offertes par cette mutation.
ARPAVIE, un atout et un appui aux collectivités locales
A quelle logique a répondu la fusion entre AREPA, AREFO et ARPAD ?
Michel Chatot : Nous sommes partis du constat de l'émiettement du secteur associatif et du fait que les associations préexistantes n'avaient pas la taille critique dans le secteur par rapport au secteur lucratif. Les trois associations avaient les mêmes valeurs, les mêmes métiers et le même fonctionnement institutionnel dans le conseil d'administration, pour les unes adossées à l'Action Logement et pour l'autre adossée à la Caisse des Dépôts. Il y avait une grande logique dans leur rapprochement. Il y avait aussi des synergies, des complémentarités territoriales dans les établissements. Aucun établissement ne rentrait en concurrence avec un autre. La fusion procure une meilleure couverture territoriale, un meilleur parcours pour les résidents, un élargissement de l'offre et un positionnement plus affirmé en tant qu'acteur du secteur privé non lucratif.
Estimez-vous avoir aujourd'hui la taille optimum ?
Aujourd'hui il faut construire la nouvelle entité, dans la gestion des procédures, dans le système d'information, dans le statut du personnel : il y a un an de travail devant nous pour se mettre en fonctionnement optimal. Dans les prochaines années, nous pourrons encore grossir sensiblement, par reprise de groupes d'établissement dispersés dans le secteur associatif ou sous gestion des collectivités locales. En Ile-de-France, nous avons un maillage territorial tout à fait satisfaisant mais en province, certains établissements sont isolés, leur maillage reste très lâche.
Les réformes (CPOM, EPRD) impactent-elles le modèle privé non lucratif et votre stratégie ?
Loïc Rolland : Ces réformes vont modifier la relation qu'on pouvait avoir avec les ARS et les départements : jusqu'ici ces relations étaient annuelles et on n'avait pas tellement de perspectives de long terme. Avec un budget sur 5 ans, cela permet d'avoir des mutualisations sur un périmètre donné, de créer des passerelles entre différents établissements, de donner beaucoup de liberté et de responsabilité aux gestionnaires puisqu'on va pouvoir mieux répondre aux besoins qui sont identifiés. Cela nous permet de nouer une relation de confiance différente de celle que nous avions jusqu'à présent, de nous projeter, d'innover sur un certain nombre de sujets et de bénéficier de prises en charge réparties entre l'ARS et les départements.
Considérez-vous comme un atout d'être focalisé sur le logement des personnes âgées plutôt que sur le médico-social au sens large ?
Michel Chatot : Le logement des personnes âgées est notre métier historique depuis 50 ans. nous avons acquis une forte expertise dans ce domaine. Aujourd'hui les marges de développement des groupes associatifs s'exercent majoritairement vis-à-vis d'établissements dépendant des CCAS. Le fait d'être spécialisés et adossés à des groupes concentrés sur le logement social (bailleurs sociaux, Action Logement, filiales de la CDC) est un atout, et un appui pour le secteur local.
Quels sont vos projets en 2017 ?
Loïc Rolland : nous avons une vingtaine de projets en cours, en Ile-de-France et en province. Nous répondons aux appels à projets mais l'essentiel du développement vient des reprises, fusions et des rénovations d'établissements.