Parenthèse démocratique essentielle, l'élection présidentielle nous a gratifié d'une campagne qui a déçu le plus grand nombre. Dommage. Le temps perdu ne se rattrape jamais selon le dicton. Alors il va falloir mettre les bouchées doubles. Car les dossiers sont toujours là. Ironiques et prégnants. Belle leçon, s'il le fallait, que ce silence assourdissant concernant l'accompagnement des personnes âgées, du grand âge, et plus globalement de la santé. Rien ou presque.
L'évidence première est que l'implication et la mobilisation du grand public sont des facteurs incontournables. Nous l'avons souvent dit ici et Géroscopie s'implique aujourd'hui avec le groupe Bayard pour répondre à ce constat en publiant un guide pour accompagner la dépendance et destiné aux familles.
Les " politiques " ne bougeront que sous la pression de l'intérêt exprimé. Dès lors le curseur se positionnera au bon endroit. Aujourd'hui ce n'est pas le cas. Les échanges et débats sont en grande partie réservés aux spécialistes et aux professionnels directement concernés au quotidien. Ils sont le plus souvent très intéressants, mais anxiogènes, complexes et pour tout dire incompréhensibles pour celles et ceux qui sont ou seront concernés. On compare souvent actuellement le secteur du handicap et celui des personnes âgées, en estimant que le premier bénéficie d'un meilleur financement. L'implication très forte des familles en est probablement l'une des raisons principales.
Pour autant, le " parcours " de la personne âgée est désormais la ligne de conduite qui mobilise toutes les autorités et spécialement les ARS. L'installation du " comité national de coordination de la politique de prévention de la perte d'autonomie " en est un des reflets : transversalité, transparence et cohérence sont ses objectifs. Ils constituent une feuille de route qui devrait obtenir les suffrages de tous. Et permettre une meilleure compréhension par le grand public. Bref, une bonne nouvelle.