Une équipe franco-belge incluant des chercheurs de l'Institut des neurosciences Paris Saclay (CNRS/Université Paris-Sud) a identifié la forme fibrillaire à l'origine de la maladie de Parkinson.
Avancées dans la compréhension des maladies neurodégénératives
Deux formes spécifiques de fibre d'une même protéine, l'alpha-synucléine, serait à l'origine de la maladie de Parkinson. C'est ce que révèlerait un article publié dans la revue Nature du 10 juin 2015. Cette protéine jouerait un rôle important dans les synapses mais elle a aussi la capacité de s'agglomérer constituant alors des corps de Lewy à l'origine de plusieurs maladies neurodégénératives.
L'équipe dont fait partie Ronald Melki, directeur de recherche CNRS à l'Institut des Neurosciences Paris Saclay, a pu montrer comment une même protéine peut provoquer des maladies qui n'affectent pas les mêmes fonctions cérébrales. Les chercheurs ont isolé 5 types de fibres dont deux ont fait l'objet d'expériences sur des rats. Elles se sont révélées toxiques pour les neurones et ont développé chacune une maladie: Parkinson pour l'une, atrophie multi-systématisée pour l'autre. La compréhension de la propagation de ces agrégats de protéines devrait permettre de ralentir l'apparition de ces maladies mais aussi de pouvoir créer de nouveaux outils de diagnostic précis pour des individus vivants. Actuellement la maladie de Parkinson ne se diagnostique avec certitudes qu'après la mort.