Avec l'animation pour passion
Le matin, il assure les toilettes. L'après-midi, il anime un atelier chant, lance un jeu de mémoire ou emmène les résidents visiter Angers. Et entre-temps il réfléchit au programme d'animation des semaines à venir. De qui parle-t-on ? De Ludovic Lusson, agent hospitalier à l'EHPAD Saint-Sauveur d'Angers. Le programme est vaste et il va comme un gant à cet homme de 38 ans... " J'ai toujours aimé le contact avec les personnes âgées, confie Ludovic. Peut-être parce qu'enfant, comme mes parents étaient commerçants, j'ai passé beaucoup de temps avec mes grands-parents. " De cette période, il garde le contact naturel avec les aînés, la curiosité de leurs vies, des époques d'avant-guerre.
De telles qualités relationnelles ne pouvaient être que repérées par l'établissement. D'autant plus qu'à Saint-Sauveur, l'animation est faite par les salariés volontaires. Ludovic fait ses premiers pas d'animateur aux côtés d'une AMP (Aide Médico-psychologique) puis prend la responsabilité du planning d'animation, avec les salariés-animateurs. L'objectif ? " J'ai envie d'apporter de la vie, de la joie, résume Ludovic. Récemment, après un petit Bac, les résidents ont applaudi. Cela m'a beaucoup touché. "
Pour programmer l'animation, l'homme prend en compte les souhaits des résidents et ceux des animateurs. Il porte une attention spéciale aux personnes désorientées. " C'est délicat de mélanger les fragilités, fait observer Ludovic. Je privilégie les activités courtes, qui ne mettent pas les personnes en échec. Mieux vaut un atelier pâtisserie qu'un jeu où il faut donner des réponses. "
Ludovic ne compte pas s'en tenir là et entend se professionnaliser. Pour disposer de nouvelles ressources, notre homme a un projet. " Je veux passer le diplôme d'animateur en gérontologie, affirme-t-il. La formation est proposée dans une école d'Angers. Elle dure dix mois, comprend des stages et le concours d'entrée est au printemps. " Parions que le futur diplômé, malgré un programme chargé, prendra le temps de venir discuter avec les résidents de Saint-Sauveur.
Marie-Suzel Inzé