Parmi les illustres personnes nées à Florence, intéressons nous ici à Carlo Lorenzini qui pousse son premier cri le 24 novembre 1826 dans la célèbre cité Toscane où il poussera aussi son dernier soupir 64 ans plus tard.
Avoir du nez
Peut être le connaissez-vous mieux comme Carlo Collodi, le nom d'auteur qu'il prit en hommage au lieu de naissance de sa mère. Ce petit village médiéval construit à flanc de colline célèbre désormais à longueur d'année le héros populaire né de l'imaginaire de Carlo Collodi dans sa fameuse " Storia di un burattino " en 1880, à savoir Pinocchio.
Si le parc Pinocchio est une attraction renommée à Collodi son père spirituel ne connutpas, lui, la gloire associée à son personnage à l'appendice nasal fluctuant. Par contre, par chance pour ses descendants et l'humanité plus généralement, la propension de cet organe de bois à s'allonger à chaque mensonge devint caduque lors de la métamorphose humaine de notre héros.
Nez humain ou nez artificiel ?
Pour autant la médecine ne voit pas forcément en Pinocchio un symbole positif et le syndrome du même nom le plus décrit est l'hémangiome de la pointe du nez; d'apparence plutôt disgracieuse mais répondant heureusement bien au traitement médical voire chirurgical. On sait par contre assez peu de chose sur les capacités olfactives de Pinocchio même si on peut les soupçonner assez fragmentaires au vu de son aisance à évoluer dans le ventre d'une baleine.
Pourtant l'odorat est un sens précieux qui a toujours intéressé le scientifique dans sa quête de progrès. Plusieurs études ont essayé de savoir si le nez humain avait la capacité à détecter les patients porteurs de Clostridium difficile afin de les traiter plus vite et de prendre précocement les mesures destinées à éviter la transmission de leurs infections. Si certaines études avaient laissé penser qu'il pouvait y avoir des soignants performants dans ce domaine la dernière en date est moins optimiste. Cette étude a consisté à demander à 18 infirmières américaines chanceuses de sentir à l'aveugle 10 échantillons de selles dont cinq seulement contenaient une souche de C. difficile toxinogène. Ces infirmières avaient de une à 30 années d'expérience et 61% d'entres-elles avaient confiance en leur capacité olfactive. Au final l'étude montre qu'aucune infirmière ne fait mieux que le simple hasard et cela quelle que soit son expérience ou la confiance en son potentiel sensitif.
Pour palier à cette relative faiblesse de l'humain des chercheurs de l'université de Leicester ont mis au point un nez électronique visant à détecter cette fois avec précision les fameuses souches toxinogènes. En utilisant un spectromètre de masse les chercheurs pensent même pouvoir reconnaitre les différents types de souches pathogènes de C. difficile. Ce nouveau nez artificiel n'est par contre pas encore du genre portable et à côté l'appendice nasal de notre célèbre pantin de bois fait office, même à son acmé, d'organe embryonnaire. Tout est donc affaire de relativité tant en en littérature qu'en science.
Et vous, avez-vous confiance en votre flair ?
En savoir plus : http://www.pinocchio.it/