Quelques jours après le refus de Catherine Vautrin d'agréer sa recommandation patronale, la confédération Axess (Fehap+Nexem) réagit en demandant « des engagements fermes » sur les financements de la Convention collective unique étendue (CCUE) dans un communiqué du 13 mars : « comment ne pas être en colère quand les pouvoirs publics font ainsi le choix de priver 95 % des salariés du privé non lucratif de revalorisations sur 2023 alors que les difficultés s'aggravent, que le contexte inflationniste perdure, que Bercy annonce des centaines de millions de coupes budgétaires dans le secteur, etc. ? » proteste-t-elle, ajoutant qu' « en accentuant une fois de plus l'inégalité de traitement avec la fonction publique », le gouvernement « porte un coup supplémentaire à l'attractivité de nos métiers et refuse de reconnaître l'engagement des professionnels associatifs auprès des plus vulnérables ».

La confédération prend acte que les pouvoirs publics veulent mettre un coup d'accélérateur aux négociations de la CCUE, et imposent un calendrier contraint. Toutefois, elle souligne que les déclarations de Catherine Vautrin engagent le Gouvernement, tout autant que les partenaires sociaux. La ministre souhaite un accord bas salaires d'ici juin « pouvant prendre en compte la situation des personnels non bénéficiaires de la prime « Ségur » » : « avant tout, nous réclamons des clarifications quant aux enveloppes allouées et un engagement ferme sur les financements », indique Axess.