Les organisations syndicales ont jusqu'à demain 24 janvier pour faire connaître leurs positions sur des propositions de la confédération d'employeurs Axess qui relâchent la pression.
Bass : Axess met plus d'un milliard sur la table
« Sans attendre la finalisation des travaux relatifs à la Convention collective unique étendue (CCUE) et après avoir obtenu la sanctuarisation des financements 2023 alloués par les pouvoirs publics » (précisions destinées à lever les objections des organisations syndicales, ndlr), la confédération Axess (Fehap + Nexem) annonce dans un communiqué du 23 janvier avoir proposé un avenant aux organisations syndicales visant à mettre en oeuvre des revalorisations salariales qui, écrit-elle, « impacteront 95% salariés » de la branche sanitaire, médico-sociale et sanitaire à but non lucratif (Bass). Il est à noter que les employeurs jouent l'apaisement avec les organisations syndicales en garantissant les financements 2023 et en relâchant la pression sur la CCUE. Les revalorisations salariales prennent la forme de primes jusqu'à la mise en oeuvre de la future classification de la future CCUE.
Axess avance un montant de plus d'un milliard d'euros, visant à:
- Répondre à l'urgence des bas salaires avec une prime rétroactive au 1er juillet 2023. Elle permettra de revaloriser le salaire de plus de 90 000 professionnels, dont la rémunération est inférieure ou égale à 23 822 euros bruts annuels pour un temps plein ;
- Revaloriser près de 95% des professionnels du secteur avec une prime de 1,3% de la rémunération, pour les professionnels ayant une rémunération brut annuelle maximale de 41 750 euros. Cette prime sera versée mensuellement et rétroactive au 1er juillet 2023 ;
- Compenser financièrement la rémunération du travail de nuit, dimanches et jours fériés avec une revalorisation des indemnités dès le 1er janvier 2024.
Suite à la commission mixte paritaire du 19 janvier, les organisations syndicales ont jusqu'au 24 janvier pour faire connaitre leurs positions sur cet avenant.