Pour l'accompagnement en soins palliatifs, l'EHPAD Cousin de Méricourt (94) travaille main dans la main avec l'association asp fondatrice. Les résultats sont convaincants !
Bénévoles-soignants, la nécessaire complémentarité
2009 : 315 résidents, 63 décès. A l'EHPAD Cousin de Méricourt de Cachan (94), un établissement du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris (CASVP), la fin de vie est comme partout une thématique récurrente. Aussi l'établissement travaille-t-il depuis dix ans avec l'asp fondatrice, une association d'accompagnants bénévoles formés et engagés au service des soins palliatifs *. " Les soins palliatifs et l'accompagnement de fin de vie relèvent de la bientraitance, commente Francine Amalberti, directrice de l'EHPAD. Les bénévoles interviennent en complémentarité de nos équipes pour soulager les douleurs physiques et prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Leur savoir-être tire nos équipes vers le haut." Parfois il s'agira d'une présence, d'un simple toucher relationnel, parfois d'écouter une famille épuisée. Mais quid de l'intégration de ces ressources au statut spécial ? Une convention signée entre l'association et le CASVP en fixe les bases : préparation des équipes soignantes à l'arrivée des bénévoles, modalités de transmission avec les soignants, critères de prises en charge des personnes âgées par les bénévoles... " Les deux parties doivent s'appréhender mutuellement, résume la directrice. Le soignant doit laisser une place au bénévole, le bénévole savoir gagner la confiance du soignant. C'est un travail dans la durée." Un point de vue que renchérit Claudette Roche, responsable des bénévoles intervenant à Cousin de Méricourt. " La confidentialité et non-jugement sont les bases même de l'accompagnement, insiste-t-elle. Nous sommes un autre regard, extérieur, neutre. Et nous avons du temps pour la présence, pour l'écoute, pour la finesse dans la relation." Ici, le travail d'équipe va très loin : les bénévoles participent aux différents projets d'établissement, Comité de Promotion de la Bientraitance et ou groupes de travail sur l'éthique. Ils ont contribué à l'élaboration d'un livret sur la bientraitance et d'un guide des bonnes pratiques pour les résidents en fin de vie, lequel a obtenu le Prix Bientraitance de la Ville de Paris. La collaboration dépasse même maintenant la thématique de la fin de vie. " Actuellement, affirme Francine Amalberti, nous finalisons un " Petit manuel éthique". Le document regroupe 15 cas concrets rencontrés dans l'établissement : repères juridiques ou bibliographiques, résumé d'une situation (fin de vie mais aussi, choix de vie, sexualité, médicalisation,... ) et la solution choisie par les équipes. " De beaux supports pour les formations internes, auxquelles, faut-il le préciser, les bénévoles de l'ASP Fondatrice participent.