Avec près de 59% des suffrages, Benoît Hamon remporte haut la main la primaire de la gauche contre Manuel Valls
Benoît Hamon, candidat victorieux de la gauche
Sa philosophie et son ambition pour le pays tiennent en trois grandes lignes : un progrès social et écologique, une république bienveillante et humaniste, une France indépendante et protectrice.
Sur le plan social, il entend réguler l'offre d'accueil en établissement pour personnes âgées dépendantes afin de réduire le reste à charge et permettre ainsi à tous de bénéficier de tarifs accessibles.
Il ambitionne de construire " des EHPAD modernes, de recruter du personnel soignant, de mieux le rémunérer et le former". Reste à savoir sur ce point comment il envisage de lutter contre le turn-over, le personnel s'orientant généralement vers le secteur de la petite enfance une fois formé.
Lors d'un rendez vous organisé par l'Association des Journalistes de l'Information Sociale (AJIS), le 13 janvier dernier, Benoît Hamon s'était insurgé contre les conditions de travail des auxiliaires de vie, à domicile comme en établissement faisant référence au salaire misérable ou à la pression qu'elles subissent. Cette situation est encore plus intolérable dès lors qu'on leur demande en échange de réaliser des " tâches précieuses comme de prendre en charge nos parents ". " Pour réaliser une toilette, on est passé de 25 minutes à 10 minutes par personne ", ajoute t-il. " Les auxiliaires de vie ont le sentiment de maltraiter les personnes âgées ". Le revenu minimal d'existence est aussi pensé pour ces salariés, revendiquant une inscription dans des choix politiques de long terme.
La prévention est également un élément clef de son dispositif, convaincu en effet que la pratique du sport, remboursée par la sécurité sociale pour les personnes atteintes de maladies chroniques, améliore la qualité de vie et favorise le maintien de l'autonomie notamment des plus âgés.
Du côté du financement de la perte d'autonomie, Benoît Hamon veut l'intégrer dans le cadre général de son revenu universel d'existence. Il entend privilégier une assurance dépendance obligatoire, inclue dans les complémentaires santé et prévoyance comme certaines mutuelles le font déjà.