La société, les individus manquent de bienveillance et en souffrent dans leur corps, telle est l'idée émise par le moine bouddhiste Mathieu Ricard, dans un livre publié récemment*.
Bienveillance, bientraitance, même combat !
Tirant les leçons du bouddhisme, il affirme que l'altruisme est une force de transformation positive, cela surprend dans une société qui passe son temps à tout critiquer mais surtout à rester spectateur passif. Critiquer mais ne s'engager sur rien, tel est le B.A. BA de la french attitude. Cela sonne bizarrement à mes oreilles habituées à entendre, dans le secteur médico-social, à parler de bientraitance. La bientraitance est au professionnel ce que la bienveillance est au particulier. L'idéal étant de conjuguer les deux, dans sa vie professionnelle comme dans sa vie personnelle.
On m'objectera que la recherche de performance, de rentabilité, d'efficacité, s'opposent à une attitude qui oblige à prendre du temps. A combien évalue-t-on le temps d'un sourire, d'une parole aimable, d'un geste de réconfort ? A force d'entendre des discours négatifs et des prédictions catastrophistes, on en oublie la force de l'optimisme, de la volonté. Bienveiller, bientraiter, à chacun de les mettre en pratique..