1 gramme de poussière renferme 1,5 millions de germes. Si l'entretien et l'hygiène des locaux contribuent à l'image de l'EHPAD et à la qualité de l'accueil des résidents et des visiteurs, ils sont également des maillons essentiels - avec l'hygiène des mains - de la chaîne de la prévention du risque infectieux et microbien.
Bionettoyage : haro sur les risques infectieux !
Au sein d'un EHPAD, le bionettoyage est un élément de confort mais aussi de sécurité. Grâce à la réduction du niveau de contamination de l'environnement, il constitue, en quelque sorte, le premier acte de soin pour les résidents, une population âgée, et par conséquent fragilisée et sujette au risque d'infection.La prévalence des infections en EHPAD est aujourd'hui de 11,23% et de 12, 8% en période hivernale. Le risque infectieux en établissement est accru par la vie en collectivité qui facilite la transmission des germes et des épidémies, par la multiplicité des intervenants et par la charge de soins importante pour un personnel peu nombreux.
Mieux former le personnel
Les EHPAD sont considérés comme à risque infectieux moyen (zone 2, Guide du bionettoyage, édité par la commission centrale des marchés), l'entretien requis est donc un bionettoyage quotidien, combinant nettoyage et désinfection. Le guide du bionettoyage classe les locaux des EHPAD en 4 zones selon le risque infectieux encouru par les résidents. Ces différentes zones de risque infectieux permettent de déterminer la fréquence d'entretien, toutes les opérations spécifiques, le type de matériel et de produits à utiliser pour le nettoyage du début à la fin de l'intervention.
Toutefois, les actions de bionettoyage au sein des EHPAD sont moins formalisées, précises et suivies que celles menées au sein des établissements de santé. Faute de protocoles de bionettoyage ou de plan d'hygiène clairement définis.
"Le bionettoyage nécessite de réelles compétences. Chaque agent doit être formé en tenant compte de l'évolution des connaissances en hygiène hospitalière, des techniques et des matériaux. La motivation (suscitée par la reconnaissance), l'implication et la responsabilisation de chaque agent sont gage d'une prestation de qualité", rappelle le CCLIN Paris Nord. Mais la professionnalisation des agents chargés de l'entretien des locaux en EHPAD se renforce. Certains organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) proposent désormais des formations de "référent hygiène et risques infectieux en EHPAD". C'est le cas notamment de l'ANFH ou d'UNIFAF.