Le premier administrateur provisoire a jeté l'éponge au bout de 15 jours, et pour la troisième fois le groupe Bridge a saisi un tribunal administratif en référé.
Bridge saisit la justice pour lever la tutelle de ses Ehpad haut-rhinois
Nommé fin août administrateur provisoire pour six mois de trois Ehpad haut-rhinois du groupe Bridge, le directeur général de la Fondation de la maison du Diaconat de Mulhouse, Diego Calabro, a démissionné de ses fonctions, ont annoncé le 15 septembre les Dernières Nouvelles d'Alsace.
Information laconiquement confirmée à Géroscopie par l'agence régionale de santé Grand Est : « c'est une décision personnelle de l'administrateur provisoire. Nous avons trouvé un nouvel administrateur provisoire afin d'assurer la continuité sans impact pour les résidents ». Philippe Zaïdan, directeur de transition et d'appui d'ESMS, a pris ses fonctions le 18 septembre.
Et le groupe Bridge a de nouveau saisi le tribunal administratif de Paris en référé. L'audience s'est tenue le 20 septembre et le délibéré est attendu sous 15 jours.
Il se dit « convaincu que le rapport des inspections des 3 et 23 août, qui lui a été communiqué uniquement le 18 septembre, ne justifie pas la mise en place d'une administration provisoire tant la gouvernance des établissements est stable et la problématique des ressources humaines en soins est -hélas- un sujet d'ampleur nationale » - avec un phénomène d'attractivité transfrontalière qui l'aggrave. Il conteste que l'administrateur ait contribué au recrutement de soignants et liste ceux effectués grâce aux « efforts engagés cet été par la direction des Fontaines aux côtés du réseau Bridge ».
Dans cette logique, « en lieu et place de la mesure d'administration provisoire, la direction réitère son souhait d'une mise en place d'un comité de suivi pour disposer d'une instance collaborative permettant de recueillir les propositions des autorités et de partager nos retours de manière constructive ». Elle propose d'ailleurs d'y adjoindre la présence des représentants des familles et du personnel « toujours avec le même souci d'apaisement et de transparence ».
Pour rappel Il s'agit de la 3e mise sous administration provisoire d'un Ehpad du groupe Bridge après Les Opalines de Moutiers-en-Cinglais (Calvados) et de Saint-Agnan (Yonne) : dans le premier cas, l'action en justice du groupe a abouti à une suspension de cette mesure, dans le deuxième à l'annulation de la cessation définitive d'activité prononcée à l'issue par l'ARS et le conseil départemental de l'Yonne. Aucun jugement sur le fond n'est encore intervenu.