" Parcours Républicain " ! La formule se veut bien évidemment forte, marquante, politique et... différente comme l'eut dit le journaliste Georges Bourdoiseau.
C'est dit...
Bref. L'important est qu'elle ait été exprimée officiellement. La ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie, Michèle Delaunay, vient de confirmer ce parcours de vie de la personne, à partir de la fin de vie professionnelle qui peut durer de 30 à 40 ans, et devient la ligne de conduite, tant plébiscitée par les Français. Et que nous évoquions et revendiquions récemment au sein d'un précédent éditorial. Tant mieux. Désormais, et de façon officielle, l'EHPAD n'est plus le schéma unique des années quatre-vingt-dix. Il s'intègre au sein d'un parcours.
Le rythme des décisions s'accélère... lentement et prudemment cependant en ces temps incertains. Mais, la pression intelligente des professionnels oriente en ce sens. Complémentairement à cette formule, la ministre évoque une loi sur la dépendance qui aboutirait à mi quinquennat, avec pour socle la solidarité. Est ce la feuille de route définitive ? J'imagine bien qu'en affirmant cela la ministre en a mesuré les impacts. Car cela légitime officiellement des changements majeurs qui obligeront à des alliances et à une coordination des organisations existantes ou à venir. Ainsi, tout en approuvant largement cette orientation vers une "coordination transversale", il faut avoir conscience que le plus difficile reste à faire ! La revendication récente des infirmières libérales concernant le maintien à domicile en est une illustration. Concilier des corporatismes, des égos et des personnalités multiples, décloisonner, informer sans un vocabulaire administratif parfois difficile, malgré une réelle volonté de service et de bien faire, c'est l'enjeu et LA difficulté. Et se poseront aussi d'autres questions ! Le repositionnement des foyers logements, et le réel rôle des EHPAD dont le "H" qui aujourd'hui se dit hébergement, pourrait muter en "d'Hospitalisation", c'est tout le débat entre lieu de vie et lieu de soins... Et globalement bien évidemment la coordination de l'ensemble de cette démarche. "Vaste programme" comme aurait dit quelqu'un. Mais essentiel.
Pouvons nous rêver, et souhaiter qu'un jour l'on puisse dire comme un animateur apprécié de télévision et de radio, et auteur d'un livre de mémoire : "Je vous vois sourire, oui, j'ai vieilli, mais quel bonheur * " !
Merveilleux, mais il reste un peu de chemin à parcourir.