Aurore Bergé a annoncé que les revalorisations nuit et dimanche seront étendues aux Ehpad de la fonction publique hospitalière. Sans surprise, l'associatif réclame « l'équité »
C'est oui pour les Ehpad publics, mais le privé solidaire se rebiffe
A l'occasion de l'ouverture des Université de la Fédération hospitalière de France (FHF), le 6 septembre, Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles a annoncé l'extension aux infirmières et aides-soignantes des Ehpad de la fonction publique hospitalière des mesures de revalorisation sur le travail de nuit, du dimanche et des jours fériés.
« Ces mesures contribuent à la reconnaissance de l'engagement des soignants dans les Ehpad, au quotidien et pour l'accompagnement des tous les résidents et participent également de l'attractivité des Ehpad publics, en reconnaissant leur place essentielle dans une société de la longévité », commente la FHF qui ajoute que « comme pour l'hôpital, elle sera particulièrement vigilante quant au financement intégral de ces mesures, dans un contexte budgétaire très difficile pour les Ehpad ».
La ministre a également confirmé que la poursuite de l'examen de la proposition de loi sur le Bien Vieillir aura lieu avant la fin de l'année.
Immanquablement, et comme le précédent du Ségur pouvait le laisser prévoir, les Ehpad privés non lucratifs ont réagi par la voix de Charles Guépratte, directeur général de la Fehap : « cette annonce qui précise que seul le secteur public est concerné est un coup de massue pour le privé solidaire, alors que nous représentons plus de 30% des Ehpad. Une fois de plus, il va falloir se battre pour obtenir une équité de traitement alors que les besoins en matière d'accueil ne cessent de croitre et que la pénurie de professionnels s'intensifie de jour en jour ».