Malgré une situation économique et RH particulièrement tendue et préoccupante en cette fin d'année, on observe un léger changement de ton, qui augure peut-être d'un avenir plus responsable.

Sur le plan politique d'abord. Le rendez-vous orchestré le 17 novembre dernier au ministère des Solidarités par Aurore Bergé a, bien qu'il requière encore des traductions concrètes, posé les bases d'un travail interministériel. Le bien-vieillir concerne tous les volets de notre société (mobilité, habitat, santé, sport, culture, économie...). C'est dit !

Sur le plan sociétal ensuite. Les vieux prennent la parole et organisent leur propre contre-salon[1] pour faire entendre leurs voix. Fini le temps où seuls les professionnels savaient et décidaient pour les usagers. Les « post soixante-huitards » sont dans la place et ils ont bien l'intention de s'exprimer. Colocations intergénérationnelles, habitats partagés, désir d'aimer et de voyager, mais aussi expérience du vieillissement... Les vieux ont des idées et aucune envie de se laisser contraindre.

Pour les professionnels enfin. On note un ras-le-bol de la passivité. La restauration devient gastronomique. Le goût, le partage et la convivialité se réinvitent à la table des Ehpad. Et c'est une très bonne nouvelle, tant du point de vue des chefs cuisiniers qui retrouvent du plaisir à inventer de nouveaux plats et à réaliser de belles présentations, que du développement des réseaux d'approvisionnement (produits bios et circuits courts).

Redonner de la vie à la vie, du choix et de la liberté, l'envie d'avoir envie. C'est tout ce qu'on vous souhaite pour cette nouvelle année. Passez de douces et joyeuses fêtes et à très vite.