L'association de directeurs attire tout particulièrement l'attention sur la situation des personnes âgées accompagnées par des services à domicile « qui, en l'état, ne peuvent redoubler d'activité ».
Canicule : l'AD-PA dénonce l'absence de mesure supplémentaire
Dans un point publié le 7 août sur l'épisode de vigilance orange canicule qui a touché 48 départements entre le 28 juillet et le 4 août, Santé publique France a analysé les recours aux soins d'urgence pour l'indicateur sanitaire composite iCanicule : coup de chaleur/hyperthermie, déshydratation, hyponatrémie. Il en ressort sans surprise que les personnes âgées de 75 ans et plus sont principalement concernées par les passages aux urgences (51 %) et les hospitalisations (66 %). Elles ont recouru à un tiers des consultations SOS Médecins (36 %).
Face à la deuxième vague de canicule qui s'est étendue sur la France, l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) dénonce, dans un communiqué du 12 août, l'absence de mesure supplémentaire de l'Etat, « alors que notre pays enregistre chaque année en moyenne 3000 décès en excès de personnes âgées consécutifs à ces périodes de fortes chaleurs ».
Il convient pour elle « de permettre aux structures de recourir, autant que faire se peut, à tout type de recrutement en garantissant leur financement par les ARS et/ou Départements ».
L'AD-PA attire enfin tout particulièrement l'attention sur la situation des personnes âgées accompagnées par les services à domicile « qui, en l'état, ne peuvent redoubler d'activité, certains subissant des cessations d'activité ».
Les personnes âgées qu'ils accompagnent « sont donc beaucoup plus en difficulté pour accéder à des lieux climatisés et par conséquent en risque beaucoup plus significatif d'être hospitalisées, voire de décéder de ces vagues de chaleur répétées ».