
CDD multi-remplacement : un bilan globalement positif
Le médico-social fait partie des secteurs qui ont été autorisés en avril 2023 à expérimenter pour deux ans le CDD multi-remplacement pour assurer le remplacement de plusieurs salariés absents (décret du 12 avril 2023)- ainsi que le contrat de travail temporaire conclus pour un motif de remplacement.
L'expérimentation a introduit une dérogation à la règle selon laquelle un seul contrat de travail peut être conclu pour le remplacement d'un seul salarié.
Les Echos ont eu accès aux conclusions d'un rapport présenté le 17 mars aux partenaires sociaux par la Direction générale du travail (DGT) qui a interrogé des employeurs des 66 conventions collectives éligibles, et étudié les près de 15.000 CDD signés entre mi-avril 2023 et fin août 2024. Avec un nombre moyen de 2,6 salariés remplacés, la DGT estime que « globalement », les répondants y voient une réponse « adaptée » aux tensions de recrutement et « un levier efficace de flexibilité, bien qu'il soit encore perfectible », et malgré une utilisation « très hétérogène » du dispositif.
Près de deux tiers des employeurs ont réduit le nombre de CDD signés dont la durée a augmenté : 30 à 40 jours en moyenne, soit 13 de plus qu'un CDD de remplacement classique.
Plus des deux tiers des contrats ont été conclus dans les secteurs du médico-social ou du soin (dont la convention collective Fehap de 51 ou la Croix-Rouge, ndlr), dans la grande majorité des cas (63 %) pour le remplacement de salariés absents pour congés payés, surtout l'été. « Cette utilisation ciblée montre que le dispositif répond surtout à des besoins spécifiques », en déduit le rapport.