Avant d'être directeur, Jean-Yves Croguennec a travaillé 20 ans dans des Conseils généraux. Un mélange des genres convaincant.
Changer de casquette
À certains directeurs d'EHPAD, le Conseil Général peut apparaître comme un mystère. A Jean-Yves Croguennec, directeur de l'EHPAD d'Arzano (Finistère), non ! En effet ce Breton, titulaire d'une licence de droit et diplômé de l'Institut Régional d'Administration de Nantes, y a exercé pendant 25 ans. Ainsi, au Conseil général de l'Orne, il s'occupe du service budget et des Ressources Humaines avant d'être muté au Conseil général du Finistère. " Ma mission, résume Jean-Yves Croguennec, était d'analyser les comptes des 120 structures du département et de lancer le programme de modernisation et d'adaptation des établissements à la grande dépendance. " La tâche, vaste comporte des aspects financiers, juridiques mais aussi techniques. Accompagné d'un ingénieur des travaux, Jean-Yves Croguennec se rend souvent sur le terrain. " Cela m'a donné envie de m'investir davantage pour les résidents, reconnaît-il. Je n'allais pas passer ma vie derrière un bureau aussi j'ai décidé de quitter l'administratif pour l'opérationnel. " En 2001, le fonctionnaire prend donc la direction d'un EHPAD de la Fonction Publique Territoriale. " J'ai pu choisir une direction qui me convenait, précise ce fin connaisseur du Finistère. 66 places pour privilégier la proximité avec les résidents et beaucoup de choses à faire, par exemple améliorer les conditions de travail des équipes, créer des places d'hébergement temporaire,..." À 54 ans, si Jean-Yves Croguennec est un directeur heureux, il reste un financier dans l'âme. Il a ainsi choisi de passer au tarif global et se réjouit maintenant d'un ratio d'encadrement de 0,72. Enfin, c'est avec la rigueur propre à un ancien du Conseil général, qu'il a demandé une autorisation pour créer une unité Alzheimer de 28 lits. Le résultat est sans surprise : autorisation accordée !