La période de congés estivale est toujours une parenthèse utile. Elle permet, outre un repos apprécié, de prendre du recul et d'approfondir la lecture des réformes en cours.
Changer de regard...et de méthode !
C'est aussi l'occasion de prendre connaissance des témoignages des acteurs de terrain dont les initiatives, souvent bénévoles, favorisent l'évolution de notre modèle médico-social. Ces obscurs agissent, expérimentent, prennent des risques, font bouger les lignes sans attendre les réformes promises.
Les établissements n'ont pas besoin de confort, mais qu'on leur fasse plus confiance. Les gestionnaires ont aussi besoin de plus de liberté, et d'une lisibilité à plus long terme des moyens qui leur sont alloués. Stabilité budgétaire, transparence des décisions, budgets fléchés vers l'innovation, sont les conditions d'une évolution positive et d'un changement de regard à l'égard des EHPAD.
Le premier volet de la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement vient d'être (enfin) voté, en utilisant une "archère" plus confidentielle qu'une "fenêtre" dans l'agenda parlementaire. Et surtout dans un silence médiatique révélateur...Je n'évoque pas ici le cercle des initiés qui ont su, eux, suivre ces débats et les amendements proposés, et les commenter. Mais bien le grand public, sans qui répétons-le, rien ne se fera de grand ni de pérenne, et qui une fois de plus et compte tenu d'un manque total de projecteurs, n'a pas eu conscience des enjeux. Et pourtant, ce premier volet n'est pas neutre. Les aidants y sont pour la première fois considérés. C'est un pas important. Il faut désormais veiller aux moyens pour le financer. Mais c'est un autre chapitre...