L'Ondam PA porté à 17,6 milliards d'euros en 2025 « doit se traduire sur le terrain par des améliorations tangibles tant pour les professionnels que pour les personnes accompagnées ».

Circulaire budgétaire 2025 : 14 fédérations demandent un « nouveau contrat de confiance »
La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2025 prévoit une augmentation notable du budget alloué au secteur du grand âge, avec un Ondam PA porté à 17,6 milliards d'euros contre 16,1 milliards en 2024. «Une trajectoire qui va dans le bon sens », se félicitent 14 fédérations et unions du secteur du grand âge* dans un communiqué du 16 avril. Mais, à l'heure où le gouvernement s'apprête à définir les orientations de sa circulaire budgétaire pour 2025, elles insistent sur « la nécessité d'orienter en priorité ces ressources vers les dispositifs d'accompagnement existants et l'amélioration concrète des conditions de travail des professionnels du secteur ». La rigueur budgétaire annoncée par le gouvernement, avec un gel de 1,1 milliard d'euros des dépenses publiques et de 8 milliards à l'échelle de l'État, « restreint les marges de manoeuvre et impose des arbitrages difficiles, suscitant une vive inquiétude au sein des fédérations et unions ». De plus, la CNSA indique un déficit prévisionnel de la branche autonomie à hauteur de 762,9 millions d'euros en 2025.
Le temps des contrôles « doit laisser place à un nouveau contrat de confiance », où l'Etat et les acteurs du secteur travaillent main dans la main pour préparer l'avenir », déclarent les signataires qui demandent à la Direction générale de la cohésion sociale « une ventilation équitable et lisible de l'Ondam PA 2025 ». Cet Ondam élevé « ne doit pas se réduire à un simple effet d'annonce ». Il doit se traduire sur le terrain par des améliorations tangibles tant pour les professionnels que pour les personnes accompagnées. Cela implique de soutenir de manière ambitieuse le secteur du domicile, mais également de repenser le rôle et les moyens des Ehpad, afin de construire une réponse coordonnée, graduée et adaptée aux besoins des personnes âgées et de leurs proches. Le secteur du grand âge est actuellement dans une phase de « respiration démographique » avant la prochaine vague massive de vieillissement. Cette période doit être appréhendée comme une opportunité unique pour investir intelligemment, renforcer les effectifs, structurer les parcours de vie en établissement et à domicile, et préparer les formes d'accompagnement de demain. « Nous ne devons pas attendre 2030 pour agir. C'est maintenant qu'il faut investir et stabiliser un secteur qui sera en première ligne du choc démographique à venir », soulignent les signataires.
*Adédom, ADMR, AD-PA, Collectif Domicile, Fehap, Fesp, FNAAFP/CSF, Fnadepa, Fnaqpa, Mutualité Française, Nexem, Synerpa, UNA, Uniopss