En répondant récemment à nos questions, Richard-Pierre Williamson, président de l'ANC-CLIC a judicieusement défini l'enjeu majeur de la future loi sur l'accompagnement de la vieillesse : " Clarifier l'offre " à la fois pour l'ensemble des acteurs qui la composent et surtout pour les familles et personnes concernées.
L'abondance des dispositifs est une évidence. Les réformes diverses, crises, missions, ont charpenté un " mille-feuille ", complet probablement... mais complexe. Démonstration rapide et non exhaustive : Plate-forme de services ou de répit, réseaux, MAIA, DOP et désormais DCA, Clic, équipes d'appui en adaptation et réadaptation, équipes mobiles...
La régionalisation par la création des ARS, en soi excellente chose, est venue ajouter sa touche au sein des récents PRS en créant, parfois sans concertation réelle, de nouvelles structures qui peinent à s'intégrer aux dispositifs existants, et sont ponctuellement en conflit avec ces derniers. Sans évoquer la dimension politique, adepte des " success story ", à laquelle ce secteur ne peut évidemment pas échapper. Les appels à candidatures ou à projets en témoignent actuellement. Pour autant, cette constatation rapide démontre, s'il le fallait, que si " l'abondance de biens ne nuit pas ", l'abondance de structures peut générer une incompréhension de ceux auxquelles elles sont destinées.
Les acteurs de terrain sont conscients de cela et, d'eux-mêmes le plus souvent, essayent d'articuler intelligemment leurs actions.
Une clarification artisanale sans doute, mais au moins concrète.