Cliquet « anti-retour »
C'est désormais irréversible. Le changement est en cours et ne souffrira pas d'aléas politiques ou conjoncturels. Certes et comme j'ai pu l'écrire, je n'ai jamais cru au « grand soir » qui ferait aboutir des années de revendications, propositions, rapports, commissions... Mais, malgré l'actuel brouhaha pitoyable de l'assemblée nationale qui nous est infligé, le secteur du grand âge bouge, évolue, lentement certes mais inexorablement. Ce propos peut sembler optimiste. Accordez-moi que nous n'avons pas eu vraiment de quoi nous réjouir depuis quelques années à ce sujet.
Oui, les choses bougent. Pour preuve, les témoignages publiés par les médias. Loi Grand âge ou pas, d'autres voies s'ouvrent, même si elles peuvent sembler connues voire même utilisées depuis déjà des années.
Alors pourquoi cet optimisme ? Parce qu'il s'agit d'un mouvement du « terrain ». Le plus radical et le moins démagogique au regard de ce que certains élus nous montrent actuellement. On a enfin compris que le « tout établissement » ne peut plus ou pas être le seul choix et que d'autres schémas se construisent par des initiatives simples, de bon sens, souvent portées par des particuliers ou associations : colocations, béguinages repensés, plateformes de services à partir d'établissements. C'est le souhait de la génération concernée à court terme, faisant fi des critiques et restrictions que l'on veut encore lui opposer : rester à domicile tant que c'est possible.
La Covid et l'ouvrage « Les fossoyeurs » furent des déclencheurs de type « trop plein ». Car le bon sens est souvent plus proche qu'on le pense si on a l'humilité de l'écouter. Devons-nous nous éreinter à courir après une illusoire loi grand âge ? Et si ce « bon sens de territoire » permettait de créer cette société inclusive si désirée. Le souci sera alors de l'accompagner simplement.