Le désir de cohérence se heurte parfois à la volonté de rester libre et autonome.
Cohérence et liberté
Cette contradiction est aussi à l'oeuvre dans le domaine de la santé. On la voit à l'oeuvre dans la volonté des médecins libéraux de ne rien faire qui les contraignent, mais aussi les pharmaciens, et les autres ordres médicaux. Comment préserver leur pré carré et les coordonner, en même temps, avec les autres intervenants du médico-social.
Volonté de ne pas se mélanger ou intérêt bien compris conduit à rendre impossible rencontres et liaisons entre des acteurs qui n'ont pas forcément une grande considération pour les autres intervenants et notamment du médico-social.
Les professionnels continuent de s'ignorer et l'Etat est bien en peine de trouver un moyen de les coordonner. Faut-il agiter une carotte ou un bâton ? La psychologie des organisations reste à un stade primitif. L'Etat est amené à ne pas bousculer les choses : par euphémisme il expérimente avec quelques acteurs...
Mais l'Etat expérimentateur reste trop souvent au stade de l'essai car il n'ose pas imposer ses choix.
D'autres passent aux actes sans attendre la grande loi qui va résoudre tous nos problèmes. Comme à Rueil Malmaison où la Mairie vient d'inaugurer la première Maison de l'Autonomie.
D'autres pays ont montré plus de pragmatisme et de décision comme par exemple le Canada qui a réformé, en son temps, et avec succès, le parcours des personnes âgées entre le domicile et les établissements de santé. Simplifier, coordonner, rendre plus efficace, généraliser ce qui marche... Sommes-nous donc incapables de réformer ?