Couleurs, lumière et motifs deviennent des paramètres essentiels dans une unité Alzheimer. Les clés de la décoration thérapeutique...
Comment créer un environnement adapté?
Des sols rassurants qui stimulent la mémoire. Des couleurs de sols plutôt claires (bleu ciel) ou neutres (beige) vont favoriser l'impression de netteté. Les motifs doivent également être susceptibles d'évoquer des repères familiers pour le résident: le bois, les tomettes ou encore la pierre peuvent rappeler l'univers rassurant de la maison tout en faisant référence à des souvenirs inscrits dans la mémoire enfantine.
Les décors à éviter: les rayures de type bayadère, les dessins géométriques répétitifs comme les cercles, les damiers, les losanges ou le quadrillage, les mouchetés aux couleurs tranchées, les lettres. On évitera également les imitations de matières naturelles comme le gazon, les galets, les feuilles et la patine qui risquent d'être assimilés à des matériaux réels.
Les couleurs apaisantes: les couleurs «naturelles» de type minéral ou végétal, les couleurs pastel ou azurées, les faux unis.
Des contrastes pour faciliter le repérage. Les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer souffrent de désorientation et ont tendance à déambuler durant des heures attirés par la lumière. Les couloirs de sortie doivent être laissés dans l'obscurité. Plus généralement, les couleurs unies et contrastées vont permettre de distinguer les différentes zones avec une couleur orangée pour une zone d'activités par exemple. Les portes des salles communes quant à elles seront recouvertes d'une couleur saturée pour attirer le regard.
Nathalie Gnory