AREPA, AREFO et ARPAD fusionnent pour donner naissance à ARPAVIE. Annoncée, cette fusion ne deviendra effective qu'en juin 2016. Jean-Philippe Sarrette, directeur-général d'AREPA, nous explique son intérêt.
Concentrer le travail des directeurs sur le service aux résidents
La nouvelle structure associative ARPAVIE a été créée au 1er janvier 2016. La fusion opérationnelle interviendra effectivement au 1er juillet 2016. Le 10 mars 2016 nous venons d'obtenir la notification officielle de l'autorité de la concurrence pour réaliser cette opération de concentration (obligatoire pour les opérations de fusion supérieures à 150M€ de CA). D'ici là nous allons transférer nos sièges sociaux respectifs vers un immeuble moderne situé à Issy-Les-Moulineaux où seront rassemblés la centaine de collaborateurs de nos sièges sociaux respectifs.
Quelles sont les conséquences de cette concentration ?
Le protocole engageant prévoit le maintien de l'emploi sur le siège social et les établissements. L'objectif est de créer des synergies de coût sur notre politique d'achats, en particulier les système d'information, les fournitures énergétiques, la restauration, l'entretien... et au siège des mutualisations de processus sur la paie, la comptabilité, la gestion administrative qui généreront à moyen terme des gains de productivité.
Quelles perspectives offre le fait d'avoir une taille plus importante ?
L'intérêt de cette fusion est de tirer les bénéfices des meilleures pratiques de chacun des groupes associatifs pour favoriser le parcours résidentiel de nos résidents, améliorer la qualité de service au travers d'une direction du réseau médico-social qui coordonne l'activité dans nos EHPAD.
Nous souhaitons maintenir le lien avec les territoires, avec le tissu gérontologique local, avec les CCAS, les municipalités et multiplier les passerelles entre nos logements-foyers et les EHPAD, beaucoup étant en île de France.
L'objectif est de centraliser les fonctions administratives au siège pour les alléger dans les établissements et répondre à la demande de nombreux directeurs notamment qui souhaitent se concentrer sur le service aux résidents. Le siège deviendra une fonction support pour l'ensemble des établissements (comptabilité, ressources humaines, juridique, pilotage de la politique de soins).
L'intérêt objectif à croître est d'obtenir plus de poids vis-à-vis des départements et des ARS pour peser notamment sur la politique d'habilitation partielle à l'aide sociale de nos établissements. 20 à 25% de nos résidents sont à l'aide sociale or certains de nos établissements sont habilités à 100% avec des tarifications extrêmement basses qui ne permettent pas d'équilibrer l'exploitation.
Les résidences services sont-elles dans vos objectifs de développement?
Nous recherchons un modèle économique qui permette de développer des « résidences locatives avec services » destinées à des personnes à revenu modeste. On cherche des financements avec un portage immobilier par des bailleurs sociaux, en prêt locatif social ou prêt à taux zéro de la CNAV pour sortir des redevances de 700-800€ pour un T1 bis, 900-1000€ pour un T2, en ayant une gamme de services proche de celle qu'on sert en logement-foyer (restauration, animation, prévention de la perte d'autonomie, directrice avec un diplôme type Master et une équipe de 4 ou 5 personnes). Une quinzaine de projets sont à l'étude.