Des chercheurs toulousains publient une étude qui insiste sur la réflexion éthique à avoir avant usage des contentions, et, en particulier, de la plus fréquente la contention physique passive.
Contention en gériatrie : le retard de la France
Une étude titrée « Contention en gériatrie : le retard de la France » vient d'être prépubliée dans L'Encéphale, revue de référence en psychiatrie francophone.
Les contentions auraient pu écrire les auteurs, chercheurs à l'université Jean Jaurès de Toulouse, même s'ils s'intéressent surtout à la contention physique passive (CPP). Selon le résumé de leur étude, il s'agit de :
- La CPP, avec usage prépondérant de la double ridelle de lit indiquée dans la prévention des chutes, qui a pourtant largement révélé son caractère très délétère, alors que son absence n'augmenterait pas le risque de chute ;
- La contention architecturale visant à sécuriser l'accès d'une structure et concernant 90 % des Ehpad. Plus préventive dans les problématiques de sortie inopinée avec désorientation, la contention architecturale n'en reste pas moins une privation de liberté et semble concerner la majeure partie des structures gériatriques à ce jour ;
- La contention chimique plus volontiers utilisée dans la sédation des comportements perturbateurs sans qu'aucune donnée ne soit clairement accessible à ce jour ;
- Enfin, la contention verbale ou psychologique, sous forme d'injonctions à la personne âgée, est également décrite.
À défaut de loi encadrant ces pratiques, les auteurs discutent de la nécessaire réflexion éthique précédant l'usage de tels dispositifs, toutes modalités confondues. S'agissant de la CPP, ils proposent quelques réflexions à la discussion : sensibilisation des médecins et soignants aux risques et aux alternatives (application la plus tardive possible et/ou séquentielle) mais aussi des proches souvent demandeurs de telles mesures ; dispositifs alternatifs...
Les recommandations édictées par la HAS (ex-Anaes) remontent à 2000 !