Une version préliminaire du projet de loi sur la fin de vie suscite l'indignation et l'inquiétude des organisations soignantes, comme en témoigne une conférence de presse tenue en urgence ce lundi 18 décembre.
Controverse autour du pré-projet de loi sur la fin de vie : une polémique croissante
Le rendez-vous était fixé ce matin même avec Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée aux Professions de santé. Pourtant une vingtaine de syndicats et organisations de soignants ne s'y sont pas présentés, préférant réunir la presse en réaction à un pré projet de loi offrant des possibilités de faciliter le suicide assisté, voire l'euthanasie. Ils dénoncent une « parodie de consultation » et le fait que le projet prévoit la possibilité qu'un seul médecin porte la responsabilité d'accepter ou non la demande d'une aide à mourir.
Dans un texte publié plus tôt sur twitter, le Dr Claire Fourcade, présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), s'est dite « très en colère », allant jusqu'à dénoncer un "secourisme à l'envers". Le texte prévoit qu'un soignant pourrait hâter le décès si l'administration de la substance létale se passait mal. « Nous demandons que le volet des soins palliatifs soit mis en oeuvre le plus tôt possible, et soit séparé du projet de loi sur la fin de vie », a-t-elle insisté.
Le projet de loi, initialement prévu pour la fin de l'été, devrait être présenté courant février. Cette controverse souligne l'importance des débats à venir sur la question délicate de la fin de vie.