Hormis la CFDT, les syndicats ont refusé de signer l'avenant n°1 proposé par la confédération Axess comme cadre de négociation de la future convention collective unique et étendue de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale.
Convention collective unique : l'avenant n°1 capote
Ce n'est pas une surprise, la Fédération CGT Santé et Action sociale a fait valoir son droit d'opposition à l'avenant n°1 du 26 septembre 2023 proposé par la fédération d'employeurs Axess (Fehap + Nexem) et signé par la seule CFDT. La CGT rejoint FO et Sud dans une opposition devenue majoritaire et qui fait donc capoter ce texte actant la méthode sur laquelle va reposer la négociation de la future convention collective unique et étendue (CCUE) de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass). Il prévoyait également des mesures préalables concernant le salaire minimum hiérarchique de branche ainsi que les « exclus du Ségur ».
C'est sur ces mesures que le bât blesse : « Les motifs d'opposition sont nombreux : aucune donnée chiffrée et surtout aucune garantie de financement et un nombre de salarié.e.s concerné.e.s par les augmentations bien moindre que ce que prétendent les signataires » déplore la CGT dans son communiqué du 31 octobre. Elle y conclut : « Il faut répondre aux urgences d'attractivité, de précarité et de dégradation des conditions de travail sans pour cela prendre en otage la négociation sérieuse de la CCUE ».
#SolidaritéEnDanger
De leur côté, les employeurs de Nexem (CCN 66), ont donné le coup d'envoi d'un mouvement #SolidaritéEnDanger, incarné par un collectif représentatif d'administrateurs et de son président Alain Raoul. Lequel collectif s'est rendu le 24 octobre à Matignon et devant l'Assemblée nationale à l'ouverture, très vite refermée, des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale - avec déploiement symbolique de de banderole.
« Nous sommes confrontés à un effondrement de notre système solidaire, s'insurge Alain Raoul, président de Nexem. Nos métiers ne peuvent plus être sacrifiés et utilisés comme variable d'ajustement des politiques publiques qui ne sont jamais financées à la hauteur des annonces et de la réalité du terrain ».