Dans le n° 38-novembre 2013  - Témoignage  1737

Coopération exemplaire en pharmacie dans le Territoire de Belfort

Les Ehpad du département ont été les premiers à mettre en commun une "pharmacie à usage intérieur" via un Groupement de Coopération Sanitaire. La méthode, les outils et le bilan convaincants.

Si les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad) avaient unanimement adhéré en 2001 à la tarification globale, les dépassements du budget dédié aux médicaments étaient systématiques: - 30% en moyenne. Dès 2004, les directeurs et la DDASS ont donc opté pour la constitution d'une pharmacie à usage intérieur (PUI) au sein d'un groupement de coopération sanitaire (GCS) des Ehpad du Territoire de Belfort.

Une filière bien pensée. «Nous fonctionnons avec un livret thérapeutique gériatrique unique de 400 médicaments et une aide informatisée de prescription partagée, explique Sophie Armand-Branger, pharmacienne et gérante de cette PUI». Située dans les locaux du centre hospitalier de soins de longue durée de Bavilliers, la PUI réalise l'approvisionnement des médicaments et dispositifs médicaux stériles pour sept autres établissements. Deux pharmaciens analysent 70 ordonnances chaque jour; cinq préparateurs produisent 27000 sachets par semaine grâce à un automate de préparation de doses de médicaments sous forme sèche (comprimés, gélules) et un chauffeur se charge des livraisons planifiées sur les onze sites que dessert la PUI.

Plus sûre et moins coûteuse. Au total, 1200 résidents bénéficient d'une dispensation à délivrance nominative hebdomadaire ou bihebdomadaire. L'automatisation de la préparation a permis également de faire reculer le taux d'erreur de 2% à 0,01%. Les infirmières des Ehpad peuvent consacrer aux soins - leur rôle premier - les huit heures hebdomadaires auparavant dédiées à la préparation des piluliers. D'un point de vue comptable, les Ehpad du département réalisent, en moyenne 20% d'économies et leur participation à un groupement d'achat régional(1) permet de réduire nettement les coûts unitaires des médicaments par rapport à ceux pratiqués en officine. De plus, les audits effectués par les pharmaciens de la PUI dans les Ehpad participent à la rationalisation des prescriptions, de la gestion des stocks et des pratiques infirmières. Au final, le coût journalier d'un produit de santé (médicaments et dispositifs médicaux [DM]) fourni par le GCS PUI est bien inférieur à la dernière donnée du rapport Igas(2): 3,90€ par lit et par résident, charges comprises, contre 4,12€ (hors DM, matériel et salaire du pharmacien). C.Q.F.D.

Bernard Banga, MD Report

(1) Groupement d'achat régional des médicaments des établissements hospitaliers de Franche-Comté, coordonné par le CHS de Dôle

(2) Inspection générale des affaires sociales.

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