Jean-Christophe Combe a lancé le 6 mars les États généraux des maltraitances. Les travaux vont durer cinq mois.
Coup d'envoi pour les États généraux des maltraitances
Aujourd'hui 7 Français sur 10 se disent inquiets des risques de maltraitance pour eux-mêmes ou leurs proches selon une récente enquête du Credoc 2022.
Jean-Christophe Combe a souhaité engager un grand chantier afin de construire une stratégie de lutte contre toutes les formes de maltraitances envers les adultes vulnérables, personnes en situation de handicap, de pauvreté et personnes âgées.
Il a officiellement lancé les États généraux des maltraitances le 6 mars en présence de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, d'Annie Vidal, députée de Seine-Maritime, de Bernard Bonne, sénateur de la Loire, de membres du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation et de la Commission nationale maltraitance et bientraitance, ainsi que d'experts, d'associations et collectifs du secteur et de représentants de personnes concernées.
L'ambition de ces États généraux ? « Une mobilisation collective et citoyenne autour de ce sujet afin de libérer la parole et de trouver des solutions pérennes répondant aux préoccupations des personnes concernées et des familles » a déclaré le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées.
La mobilisation durera cinq mois et se déroulera en trois étapes : une consultation des personnes concernées, de leurs familles et de leurs proches ainsi que des professionnels de l'action sanitaire et sociale ; un travail avec les forces de l'ordre dans le cadre d'une convention signée avec le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) et un travail avec les associations, collectifs et fédérations professionnels en vue de mieux repérer, orienter et accompagner les victimes. A la fin du mois de juin, un rapport clôturera les états généraux et une stratégie nationale de lutte contre les maltraitances sera annoncée à l'automne 2023.
« Urgence éthique et économique »
Dans un communiqué du 6 mars, l'AD-PA revient sur les images terribles de certains reportages récents et dit espérer « que ces travaux déboucheront sur la mise en place de ratios de 8 professionnels pour 10 personnes âgées en établissement et sur le financement à 30 euros de l'heure à domicile ». Pour l'association « ceci permettra de créer des dizaines de milliers d'emplois, d'améliorer les conditions de vie des personnes âgées et des professionnels et diminuera le chômage d'autant. L'urgence éthique se conjugue, en effet, avec l'économique ».