En déclaration liminaire de la CAPN des D3S, le Syncass-CFDT dénonce une « érosion des effectifs » due à « l'actualité rude » des établissements.
D3S : le Syncass-CFDT « réitère ses alertes »
La Commission paritaire nationale des directeurs d'établissement sanitaire, social & médico-social (D3S) se réunit ce 28 mars. Dans une déclaration liminaire, le Syncass-CFDT souligne l'érosion de leurs effectifs, « frappante depuis 2014 » et qui sans mesure adaptée « sera bientôt irréversible », et ce dans un contexte « d'actualité rude » pour les établissements. Il « réitère ses alertes », notamment sur « les impasses de trésorerie des Ehpad publics, déficits inédits prévisibles sur l'année 2023 en lien avec la baisse du taux d'occupation, les sous-financements des mesures salariales (Ségur, prime grand âge) et l'impact de l'inflation en particulier sur les charges d'hébergement non assumées par les conseils départementaux »
Pour le syndicat, « Les dernières Assises des soins en Ehpad ont été le lieu d'une surenchère d'annonces concernant le secteur du grand âge » : accélération du calendrier prévu pour le Conseil national de la refondation Bien vieillir « qui ne semble pas refonder grand-chose pour aboutir aux solutions que nous attendons » avec une feuille de route programmée pour le mois de mai qui « se voit prise de vitesse par la proposition de loi déposée par les parlementaires de la majorité ».
La déclaration liminaire dénonce : « nous attendions plutôt un projet de loi gouvernemental traduisant les attentes citoyennes et professionnelles et surtout les promesses présidentielles, déjà jetées aux oubliettes lors du mandat précédent ».
Enfin, en ce qui concerne les Ehpad publics, si le Syncass-CFDT se sent « encore une fois contraint de croire en la volonté du gouvernement » de les conforter, « il regrette amèrement l'absence d'engagement des départements en faveur d'un taux d'évolution des ressources des établissements agréés à l'aide sociale identique à celui consenti aux établissements à but lucratif ». Et il pointe le risque de « ruptures graves de fonctionnement ».