Une enquête de l'INED pointe la difficulté de rester chez soi pour y mourir avec ses proches.
De la difficulté de mourir à domicile
La complexité des soins rend difficile d'être accompagné médicalement quand la fin de vie approche. C'est pourquoi quatre semaines avant leur décès, 45% des personnes continuent de vivre à domicile tandis qu'ils ne sont plus que 18% quand le décès survient. Le départ de l'hôpital pour revenir à domicile est très rare (2%).
La plupart des personnes souhaitent mourir chez elles mais ce souhait est rarement exaucé. L'enquête "Fin de vie en France" Numéro 524 juillet-août 2015 permet de retracer le parcours résidentiel et médical avant le décès. Quatre semaines avant leur mort, 45 % des personnes vivent à domicile en cas de décès non soudain. Quitter son domicile pour entrer à l'hôpital et y décéder est le parcours le plus fréquent (30 %).
Environ 55% des personnes en fin de vie dont les préférences sont connues du médecin souhaitent décéder à domicile, 25% en maison de retraite, 17% à l'hôpital ou en clinique.
A noter que seules 2% des personnes ont rédigé des directives anticipées qu'elles résident à domicile ou ailleurs. Pourtant lorsque des directives existent, les médecins déclarent qu'elles ont été un élément important pour 74% des décisions médicales en fin de vie.
L'enquête peut être téléchargée :
http://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/23908/population.societes.2015.524.mourir.chez.soi.fr.pdf