Très attendue, la déclaration de politique générale de François Bayrou a balayé très large après une entrée en matière sur l'endettement du pays et une première annonce de la remise « en chantier » de la réforme des retraites.
Déclaration de politique générale de François Bayrou, premières réactions
Cahiers de doléances des gilets jaunes, proportionnelle, cumul des mandats, financement des partis, débureaucratisation, immigration, logement, grand âge.... développées ou citées en quelques mots, les feuilles de route thématiques du gouvernement ont été déroulées par le Premier ministre le 14 janvier à l'Assemblée nationale.
En ce qui concerne le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), le gouvernement proposera « une hausse notable » de l'objectif national de dépenses de l'assurance maladie (Ondam) pour l'hôpital, « ce qui permettra d'améliorer les conditions de travail des soignants et de protéger les plus fragiles », a annoncé le Premier ministre. Par ailleurs, la mesure de baisse de remboursement des consultations et des médicaments (envisagée sous le gouvernement Barnier, ndlr) ne sera pas reprise », a-t-il confirmé. Il a également promis « le remboursement intégral des fauteuils roulants dès 2025 ».
Synerpa : l'urgence de la situation
Le Synerpa prend acte de la volonté du Premier ministre d'adopter rapidement un PLFSS et rappelle de nouveau « l'urgence de la situation », alors que plusieurs mesures du texte initial sont en suspens, notamment la dotation soins pour 2025, la fusion des sections « soins » et « dépendance » et l'enveloppe de 100 millions d'euros alloués aux établissements les plus fragiles.
« L'absence de budget plonge les établissements et services, comme les travailleurs, dans l'inconnu, menaçant la qualité des soins et compromettant les investissements indispensables partout sur le territoire » souligne le représentant des Ehpad commerciaux.
Il souligne « l'impérieuse nécessité de rentrer dans une logique de programmation pour le grand âge, pour doter le secteur des moyens de nos ambitions dans la durée », ce qui fait écho aux propres propos de François Bayrou sur la nécessaire pluriannualité de la programmation des investissements en santé.
Départements de France : l'échelon le plus fragile
François Sauvadet, président de Départements de France prend acte que les efforts demandés aux collectivité locales pour redresser les comptes de l'Etat seront bien ramenés à 2,2 milliards (contre 5 initialement prévus). La part de 44% demandée aux départements, soit 958 millions d'euros reste néanmoins disproportionnée alors qu'ils sont « l'échelon le plus fragile, le seul qui est confronté à la fois à l'explosion de ses dépenses de solidarité et à la chute de ses ressources avec l'effondrement des droits de mutation à titre onéreux (DTMO). Il poursuit : « nous resterons vigilants et mobilisés (au cours du débat parlementaire, ndlr) pour permettre aux départements d'échapper à l'asphyxie et de pouvoir continuer à assumer leurs missions au service des plus fragiles et de l'équilibre des territoires ».