Une étude internationale met en évidence les bénéfices potentiels d'interventions de méditation et d'éducation à la santé chez des personnes ressentant un déclin de leur mémoire.
Déclin cognitif subjectif : bilan positif de la méditation et l'éducation à la santé
Une équipe de l'Inserm et de l'Université de Caen Normandie, en collaboration avec des chercheuses et chercheurs de l'Université de Jena (Allemagne) et du University College London (Royaume Uni), a étudié les bénéfices potentiels d'interventions de méditation de pleine conscience et d'éducation à la santé chez des personnes ressentant un déclin de leur mémoire - « déclin cognitif subjectif », lorsque la personne rapporte ressentir une dégradation de ses facultés cognitives sans que cela ne soit apparent lors des tests cognitifs standards. Les études ont montré que ces personnes présentaient un risque plus élevé de développer un déclin cognitif réel.
Ces travaux financés par l'Union européenne dans le cadre du programme européen H2020 Silver Santé Study coordonné par l'Inserm ont étudié l'impact de huit semaines de cours de méditation de pleine conscience et d'éducation à la santé sur la compassion envers soi-même et sur la pratique de l'activité physique chez des personnes déclarant un déclin cognitif subjectif.
L'essai a inclus 147 patients de cliniques spécialisées dans les troubles de la mémoire en France, en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni. L'impact des interventions a été évalué par des tests sanguins, des évaluations cognitives ainsi que des questionnaires.
Ces résultats, publiés dans Alzheimer's & Dementia : Diagnosis, Assessment & Disease Monitoring, proposent de nouvelles pistes pour accompagner un vieillissement en meilleure santé.