Déployer la télémédecine en EHPAD et généraliser le dispositif PAERPA
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé a présenté, le 26 novembre à Dijon, son " Pacte territoire santé 2 " contre la désertification médicale. Ce pacte contient 10 engagements articulés en deux axes.
L'engagement n° 9 vise à favoriser l'accès à la télémédecine pour les patients chroniques et pour les soins urgents. Les EHPAD sont concernés. Objectif : permettre grâce au recours à la télémédecine de diagnostiquer en moins de 30 minutes certaines pathologies clés chez les résidents. " Au sein de territoires ou de structures ciblés comme les EHPAD, le déploiement de la télémédecine permet de gagner du temps dans le repérage des troubles cardiovasculaires. C'est notamment le cas de l'infarctus du myocarde : une transmission numérique de l'électrocardiogramme en cas de douleur thoracique garantit une prise en charge du patient sans délai, soit dans l'ambulance du SMUR, soit directement en service de cardiologie sans passer par les urgences ", explique le ministère de la Santé.
Pour assurer le déploiement de la télémédecine, " un volet d'aide à l'investissement matériel et organisationnel en EHPAD, maison et centre de santé, à hauteur de 40M€ " est prévu.
Organisation des soins
Le " Pacte territoires santé 2 " entend, dans son engagement n° 10, soutenir une organisation des soins de ville adaptée à chaque territoire et à chaque patient.
Afin de lutter contre la rupture des prises en charge, le dispositif de parcours de santé pour les personnes âgées en risque de perte d'autonomie (Paerpa), actuellement expérimentés sur 9 territoires pilotes devrait être étendu aux 13 régions. " La démarche PAERPA renforce notamment la prise en charge à domicile en s'appuyant sur les professionnels des soins primaires : médecins traitants, infirmiers, pharmaciens, masseurs-kinésithérapeutes et autres auxiliaires médicaux. Le médecin traitant élabore un plan personnalisé de santé (PPS), qui permet de gérer et d'anticiper la prise en charge des personnes âgées ", souligne le ministère.