Dès l'apparition du SARS-CoV-2, la fonction linge a été considérée avec la plus grande vigilance. « Nous avons immédiatement mis en place des programmes virucides spécifiques et délivré à nos clients des certificats établis par des laboratoires extérieurs afin de leur garantir l'absence de pollution virale sur le linge délivré », témoigne Sébastian Sdez, président du Groupement des entreprises industrielles de services textiles (Geist) et directeur du groupe Sdez.
Des entreprises en première ligne contre la Covid-19
Le Geist a largement communiqué afin d'inciter les établissements à isoler le linge potentiellement infecté afin qu'il subisse un traitement virucide accru. « Certains Ehpad ayant du mal à faire le tri, nous avons massivement eu recours au circuit spécifique du linge contaminé, ce qui implique de recourir à un emballage hydrosoluble étanche aux virus et aux bactéries et à un prélavage de désinfection », poursuit Sébastian Sdez.
Depuis le début de la crise sanitaire, les entreprises spécialisées dans le traitement du linge ont également eu à faire face aux appréhensions de leurs propres équipes sur les risques auxquels elles pouvaient être exposées. « Nous avons appliqué de façon drastique le plan d'hygiène issu de la certification RABC, souligne le président du Geist. Et si nous savons aujourd'hui que le virus de la Covid-19 présente une durée de vie courte, de l'ordre de quelques heures, sur les supports poreux de type textile, nous continuons de prendre les précautions maximales pour nos clients et pour nos salariés ».
Si la pandémie aura sans nul doute pour effet d'amener à reconsidérer l'importance de la fonction linge, Sébastian Sdez identifie d'autres conséquences : « Le recours à des articles faciles à entretenir et bénéficiant d'une logistique rodée ont permis aux établissements de bénéficier d'une excellente régularité d'approvisionnement, contrairement à ce que nous avons pu observer pour les jetables dont les prix ont par ailleurs flambé ces derniers mois. Beaucoup de nos clients ont pris conscience des avantages du textile : approvisionnement local, circuit de proximité et économie de fonctionnalité ».
Autre fait notable, les collaborateurs des blanchisseries sont devenus de véritables auxiliaires des soignants dans le combat contre le virus. Un constat qui vient conforter pour Julien Bailleau, directeur commercial et marketing du groupe Sdez, « l'importance de la dynamique santé en terme de diversification de nos activités. Ce sera une cible prioritaire de notre groupe en l'année 2021 ».