À domicile ou à l'hôpital, les personnes en institution peuvent souffrir de dépression ou d'angoisse. Les ateliers ou séances de thérapies non médicamenteuses se révèlent efficaces pour lutter contre ces troubles.
Des médiations pour le mieux être des plus fragiles
Beaucoup d'activités permettent, sans soigner la maladie, d'offrir bien-être et petites joies.
Avant toute chose, il faut n'utiliser que des techniques reconnues et s'assurer auprès des fédérations que les intervenants sont diplômés et connaissent les spécificités des publics fragiles auxquels ils s'adressent : gériatrie, maladies cognitives, maladies chroniques (cancers, arthrose, etc.) et surtout ne pas hésiter à prendre des références pour vérifier leurs qualificatiosn.
Voici donc une liste non-exhaustive de thérapies non médicamenteuses reconnues mobilisables dans des établissements de soin.
Le massage
Le massage permet aux patients de retrouver, dans un espace relaxant, des sensations de toucher fondamental, source de sérénité. Le massage des mains, aux huiles essentielles ou à base de crème, peut apporter un réel bien-être car l'odorat est également stimulé. Le contact produit aussi un effet relaxant.
En mobilisant les épaules, en pratiquant des mouvements de balancier et des vibrations pour faire « lâcher prise », on peut décontracter tour à tour l'ensemble des muscles.
La danse-thérapie
Cette pratique stimule les sens par la danse, le mouvement et la musique. Un danseur professionnel, thérapeute formé aux spécificités des maladies cognitives, investit l'espace de vie et rencontre les résidents atteints de pathologies cognitives ou physiques, par le biais de la danse. Ce « souffle d'air » chamboule le quotidien des résidents. La danse installe une communication différente. Ce sont des moments de plaisir, d'émotions partagées entre intervenant et résidents, mais aussi entre les résidents eux-mêmes.
Cette pratique permet de stimuler les capacités neurologiques, cognitives, émotionnelles et physiques avec une possible expression verbale et non verbale de la « représentation » et de son monde intérieur.
La zoothérapie
Cette thérapie qui met en relation un animal domestique et un individu souffrant de troubles mentaux ou physiques permet de réduire le stress ou les effets d'un traitement médical. La zoothérapie utilise divers animaux comme le chien, le lapin, le dauphin (delphinothérapie), le cheval (équithérapie).
Elle peut aussi venir en complément de thérapies plus traditionnelles. Elle est souvent utilisée dans le cadre de difficultés de concentration, de dépression, de solitude, d'isolement.
La clown-thérapie
Le « rire ensemble » permet de s'amuser avec bienveillance. Les séances de clown-thérapie réduisent la douleur (libération d'endorphines, de catécholamines et changement des idées) et améliorent la digestion et le sommeil. On dit aussi qu'elles stimulent le système immunitaire. On va y retrouver de quoi puiser de l'énergie et créer un lien positif avec son entourage (personnel soignant, famille...). Certains clown-thérapeutes vont aussi utiliser des stimulations musicales (orgue de barbarie par exemple).
L'hortithérapie
Traduit de l'anglais horticultural therapy, la thérapie par l'horticulture, pratiquée surtout aux États-Unis, au Canada, au Japon et en Europe du Nord, utilise le jardinage comme support favorable et stimulant de valeur, pour tous ceux qui ont besoin d'être encouragés à atteindre un objectif physique ou mental. En gériatrie, la prise en charge thérapeutique par des jardins spécialisés constitue une des solutions majeures offertes par l'approche thérapeutique non médicamenteuse.
Le tai-chi et le qi gong
Le tai-chi est un art du « mieux vivre » avec son corps, avec soi et avec les autres. Il est de plus en plus conseillé chez les personnes âgées, notamment dans le cadre de la prévention des chutes.
La gymnastique ancestrale qu'est le qi gong se pratique dans l'écoute, la vigilance et la précaution. Issue de la médecine chinoise, elle permet à partir de mouvements fluides, doux, souples et lents de développer la coordination des gestes (postures en mouvement), l'équilibre spatial (déplacements), la mémoire (répétition de petits enchaînements ), la concentration et la vigilance (exécution des mouvements) et la relaxation (mouvements rythmés par une respiration calme et ample).
Le yoga assis
Le yoga assis est une solution de bien-être facile à mettre en place et bénéfique pour tous. Les résidents peuvent pratiquer une heure de yoga dans leurs lieux de vie et découvrir cette pratique qui permet d'éliminer les tensions tout en améliorant la tonicité, de mieux gérer le stress et les émotions, de prendre du recul, d'améliorer la concentration. Le yoga est accessible à tous ! Chacun peut s'approprier la pratique afin de bénéficier de ses bienfaits.
La réflexologie
La réflexologie est un soin non conventionnel, de type massage. Elle repose sur le postulat que chaque organe, chaque partie du corps, correspond à une zone ou un point sur les mains, les pieds ou les oreilles. Un toucher spécifique de ces zones permet de localiser et dissiper les tensions afin de rétablir l'équilibre du corps. Cette technique se place dans une approche dite « énergétique » et holistique du corps et s'apparente en cela au shiatsu, à l'acupuncture ou à l'ostéopathie.
La sophrologie
La sophrologie (du grec sos, phren et logos) est créée en 1960 par le Dr Caycedo, neuropsychiatre. Elle est la synthèse de recherches modernes et des traditions plus anciennes, offrant une méthode adaptée à certains maux des seniors. Basée sur des exercices de respiration, de relaxation, des mouvements et des visualisations mentales, la sophrologie permet d'installer une harmonie physique et psychique pour améliorer la vie quotidienne. D'abord médicale, elle est maintenant devenue prophylactique. Elle aide à chasser le négatif et à se relaxer. Le fait de se concentrer sur d'autres choses que ses propres maux apaise les douleurs dues aux tensions, diminue la sensibilité aux contrariétés, redonne le moral et contribue au bien-être général.
L'art-thérapie
Cette approche de l'art par la psychologie permet au patient d'exprimer ses angoisses, de décrire ses douleurs ou ses joies. Il peut effectuer un chemin non verbal et retrouver des formes et des couleurs familières. La personne âgée renoue avec son désir par une réappropriation, à travers la pratique d'activités artistiques, des questions fondamentales qui le constituent. Elle donne du sens, retisse un lien avec elle-même et avec l'autre et la communauté.
La musicothérapie
La musique favorise la communication, la rencontre et la connaissance de l'autre. Elle permet de rétablir un équilibre psychologique et physique, et le rappel d'émotions positives. Cette « technique » prouve que, dans un contexte différent, les malades adoptent d'autres comportements. Des personnes apathiques retrouvent l'appétit par exemple.
Nombreuses donc sont les thérapies dites holistiques (prise en charge du bien-être global de la personne). D'autres dispositifs existent (Feldenkrais, Alexander, luminothérapie, olfactothérapie...) mais ils sont plus difficiles à mettre en oeuvre, demandent des moyens importants ou ne sont pas adaptés aux besoins des personnes fragilisées ou malades.
Le présentiel, la musique, la conversation, la lecture sont aussi des thérapies de contact à privilégier, car rien ne remplace l'activité et le lien.