L'État financera à hauteur de 30 à 50% une centaine de médicobus d'ici la fin de l'année 2024. Ces cabinets médicaux itinérants doivent « faire le dernier kilomètre » jusqu'aux personnes isolées
Des médicobus sur les routes de campagne
Agnès Firmin Le Bodo ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé a confirmé le 13 juillet les « mesures concrètes » pour améliorer l'accès aux soins dans les territoires -« recyclé » commente les Quotidien du Médecin... : recrutement de 6 000 assistants médicaux supplémentaires d'ici fin 2024 pour « libérer du temps médical », généralisation des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sur tout le territoire d'ici fin 2023, ou encore ouverture de 150 nouvelles maisons de santé pluriprofessionnelles pour atteindre les 4 000 d'ici 2027. Nouveauté : le déploiement d'au moins 100 médicobus d'ici fin 2024... mais cette mesure avait été annoncée par Élisabeth Borne le 15 juin lors du lancement du plan France Ruralités
Avec au moins un généraliste à bord, ces cabinets médicaux mobiles, qui doivent aussi permettre de réaliser des examens de biologie ou d'imagerie, coûtent de 100.000 à 400.000 euros selon les modèles. Ils seront financés de 30 % à 50 % par l'État. Au total, tous financeurs confondus, le projet est estimé à 20 millions d'euros. Imaginé dans l'Orne sous forme de camping-car aménagé par la CPTS Orne-Est, le dispositif fait école. Aujourd'hui, une dizaine de médicobus sont déjà en circulation, et huit sont en projet, dans l'Orne, la Manche, la Lozère ou en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ces cabinets mobiles, explique Agnès Firmin Le Bodo, seront appelés à sillonner les routes de France et à « faire le dernier kilomètre » jusqu'aux personnes isolées. Un appel d'offres doit être lancé à la rentrée, en lien avec l'assurance maladie et l'Agence nationale de la cohésion des territoires. Une subvention de 10 millions d'euros est prévue pour soutenir l'ensemble des projets.