FAQ, vrai/faux, guides... Une mise à jour des connaissances sur le bionettoyage, son évolution, ses innovations est en train d'être réalisée par les CPias.
Des outils pour soigner l'entretien des locaux
L'eau ozonée est-elle plus efficace que l'eau du robinet ? Quel est l'intérêt du peroxyde d'hydrogène ? Comment neutraliser l'odeur d'urine sur les sols de type carrelage ? Comment agit une microfibre ? Quelle est la place des gazes à usage unique pour l'entretien du sol ?... Le Centre d'appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPias) Occitanie a eu l'excellente idée de publier une foire aux questions (FAQ) issue du webinaire qu'il avait organisé sur l'entretien des locaux en Ehpad le 27 juin 2023. Avec un record d'inscrits... et de questions. En effet, ces dernières années, les progrès technologiques bousculent la fonction entretien des locaux : citons, par exemple, l'élaboration des nouvelles générations de textiles microfibres à plus grande force électrostatique ou la mise au point d'appareils de nettoyage recaptant l'eau souillée... Mais l'innovation ne se limite pas à la technologie. De nouveaux produits de nettoyage sont constamment développés pour améliorer l'efficacité du bionettoyage, à la recherche d'une compatibilité entre maîtrise des risques infectieux et maîtrise des risques environnementaux. Objectif ? Un usage décroissant de substances chimiques nocives - pour une meilleure protection des utilisateurs, aussi ! Et il est à noter que les changements de pratiques sont désormais étayés par de nombreux travaux d'hygiénistes et de publications scientifiques, alors qu'auparavant, l'entretien des locaux était le parent pauvre de la recherche : le bionettoyage « est passé de l'ombre à la lumière », a-t-il été dit en introduction du webinaire.
Stop aux idées reçues
En support de ce webinaire, un vrai/faux a concouru à dire stop aux idées reçues. Citons la première affirmation : « Le dépoussiérage du sol (balayage) constitue l'étape la plus importante du nettoyage ». 59,7 % des 124 répondants ont dit « vrai », 34,7 % « faux » et 5,6 % « je ne sais pas ». Et c'est vrai, car un gramme de poussière peut véhiculer jusqu'à 1,5 million de bactéries... Là aussi, le CPias Occitanie a ensuite compilé et synthétisé les recommandations en vigueur afin de tenter de répondre concrètement aux questions qui se posent sur le terrain. Il s'est appuyé sur le guide régional « Éco-nettoyage » rédigé par un groupe de travail coordonné par le CPias Auvergne-Rhônes-Alpes, en lien avec l'agence régionale de santé (2022). Documenté et à jour des dernières innovations, il est composé d'une partie scientifique actualisée permettant d'étayer le propos et d'une partie plus pratique et concrète à l'usage des acteurs de terrain. L'enjeu est là aussi de faire évoluer le bionettoyage vers l'éco-nettoyage
Objectif éco-nettoyage
La nécessité d'un usage raisonné de la chimie représente en effet un enjeu de santé publique. Les pratiques ont évolué en ce sens et une baisse de la consommation du détergent-désinfectant a déjà été observée. À l'issue d'une enquête réalisée en 2023 auprès de 550 hygiénistes, un groupe de travail interCPias « Transition écologique » a vu le jour.
Son objectif est de proposer des outils, des argumentaires et des formations pour accompagner les modifications de pratiques induites par cette transition écologique. Le groupe a organisé un premier webinaire le 2 juillet sur le thème « Pourquoi aller vers l'éco-nettoyage ? » Il a été largement suivi (765 connexions), essentiellement par un public d'hygiénistes. Il est donc plus pointu...