Plusieurs facteurs peuvent altérer la qualité du sommeil : anxiété, douleurs, et certaines pathologies comme les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson, le syndrome d'apnée du sommeil, etc.
Pour dégager les origines possibles des différents troubles, une étude a été menée en 2012 sur 7400 personnes à partir de bilans de prévention pratiqués dans 14 centres Agirc et Arrco.
Cette étude a permis de dégager plusieurs enseignements : premièrement, 51 % des personnes souffrent d'un sommeil de mauvaise qualité (1/3 des femmes et 1/4 des hommes). Les femmes veuves, séparées ou divorcées étant plus touchées que les autres. Deuxièmement : l'apnée du sommeil est un syndrome fortement repéré : 44% des personnes détectées comme souffrant d'un sommeil de mauvaise qualité souffrent de cette pathologie. Les personnes âgées sont 4 à 5 fois plus touchées que l'adulte moyen. Cette pathologie reste pourtant mal connue des médecins et donne souvent lieu à des diagnostics erronés. Les médicaments donnés sont souvent inadaptés (hypnotiques).
Une approche préventive peut donc améliorer fortement l'état d'un grand nombre de personnes âgées et engendrer de fortes économies pour la sécurité sociale. Par ailleurs un grand nombre de troubles du sommeil résultent de mauvaises habitudes ou de conditions de vie inadaptées. Les échanges entre senior et professionnels, ateliers sommeil ou relaxation ont des effets positifs sur 64% des personnes ayant suivi ces ateliers. Tous disent avoir amélioré la qualité de leur sommeil !
Nul doute qu'une étude programmée dans les maisons de retraite pourrait permettre une forte réduction de consommation médicamenteuse et une amélioration notable de la vie des résidents.
Téléchargement de l'étude : www.agirc-arrco.fr