Dans le n° 144-novembre 2022  - Bien-être des seniors  14266

Des plateformes de rendez-vous « bien-être » seraient-elles utiles pour les Ehpad ?

Suite aux multiples polémiques liées aux plateformes de prises de rendez-vous médicaux en ligne, l'Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA) a été sollicitée par des acteurs du secteur pour sécuriser la démarche. Une initiative qui invite à réfléchir à la qualité et la sécurité des plateformes « bien-être ».

« L'objectif de l'A-MCA est de structurer le champ des MCA et, de fait, accompagner les problématiques qui se posent concernant les plateformes bien-être, est une démarche utile pour répondre aux enjeux sociétaux d'un accès adapté et sécurisé aux pratiques pour les usagers », lance en guise d'introduction Véronique Suissa, directrice de l'A-MCA. Pour rappel, Doctolib s'est récemment vu reprocher d'avoir donné accès à des rendez-vous avec des naturopathes, dont la pratique n'est pas encadrée en France. Au-delà d'une approche réglementaire et législative, la polémique conduit à une autre analyse : des plateformes dédiées uniquement au « bien-être » pourraient-elles être utiles aux institutions de soins ou aux Ehpad ? « En cette période post-Covid, où l'accent est mis sur le bien-être des résidents, longtemps isolés dans les structures, pourquoi ne pas envisager l'existence et le recours à ce type de plateformes dans ce domaine en particulier ? », s'interroge Véronique Suissa.

Un système vertueux, gage de sécurité

Jusqu'à présent, « les plateformes bien-être recensent tous types de pratiques et de praticiens, sans aucun contrôle, constate-t-elle. Forcément, ce n'est pas gage de confiance pour les directeurs des structures, alors frileux de s'engager dans cette voie. » Face à l'absence de « tri » garantissant le sérieux des praticiens, l'A-MCA mobilise depuis sa création une réflexion structurante ; car des garde-fous s'imposent pour construire une démarche de qualité. Tout d'abord, s'interroger sur les pratiques à intégrer. « Il est essentiel de s'appuyer sur les normes existantes », informe Véronique Suissa. Bien entendu, les plateformes gagneraient à s'orienter uniquement vers celles détenant des normes de réglementations et/ou de formations.

Autre point d'attention : le choix des praticiens. Si actuellement, les plateformes les intègrent sans discernement, il importerait de considérer une variété de paramètres : statut, diplôme, expérience, formation continue, expertise dans le domaine des fragilités humaines et des personnes âgées, etc. Sans oublier la nécessité de s'assurer de la qualité de leurs parcours à travers une variété d'actions concrètes. « Ce type de vérifications est certes difficile mais indispensable », rapporte-t-elle.

Une offre en présentielle et en distancielle

Une plateforme associant visioconférence sécurisée et référencement de praticiens sélectionnés par le biais d'un processus de recrutement sérieux, pourrait pleinement s'intégrer dans des lieux tels que des Ehpad afin de proposer de l'activité physique adaptée, de la sophrologie voire des ateliers posturaux d'ostéopathie dans une démarche de prévention. « Ce modèle n'existe pas encore car il ne paraît pas rentable vu qu'il repose sur la qualité et non sur la quantité des praticiens », pointe du doigt Véronique Suissa. Dès que ce modèle fera ses preuves, il sera possible de le territorialiser en permettant un accès, au fil de l'eau, à des ateliers en présentiel. « Cette offre devrait dans tous les cas être accompagnée et structurée par l'institution qui souhaiterait y avoir recours », prévient Véronique Suissa. L'A-MCA réfléchit à plusieurs pistes concrètes pour contribuer à l'essor d'un modèle inédit de qualité en la matière.


01/04/2025  - Assemblée générale

L'Uniopss conteste la suppression des Ceser et du HCFEA

Une motion adoptée à l'unanimité le 1er avril invite les députés à revenir sur la décision, prise le 24 mars par la Commission spéciale de l'Assemblée nationale chargée d'examiner le projet de loi de simplification de la vie économique.
01/04/2025  - Branche Autonomie

CNSA : un budget rectificatif pour financer les réformes

La CNSA a adopté le 27 mars le premier budget rectificatif de la branche Autonomie pour tenir compte de deux réformes adoptées par la LFSS 2025 et de l'affectation d'une nouvelle recette.
01/04/2025  - Contrôles

Bilan des ARS : des fragilités structurelles mais un nombre limité de situations critiques

Les premières agences régionales de santé (ARS) publient un premier bilan des contrôles 2022-2024 de leurs Ehpad. Avant leur publication complète d'ici quelques semaines, des enseignements peuvent déjà être tirés.
31/03/2025  - BASS et BAD

L'AD-PA apporte son soutien à la mobilisation du 1er avril

L'Association des directeurs AD-PA se dit « alignée » sur la dénonciation de l'austérité budgétaire et de la dégradation des conditions de travail.
31/03/2025  - Bilan des contrôles

Listes des Ehpad fermés : ce n'est pas sérieux !

Des noms, ont (logiquement) demandé les journalistes lors de la conférence de presse de Charlotte Parmentier Lecocq faisant état de 55 Ehpad sanctionnés. Une première liste a été diffusée le lendemain. Trop vite.
31/03/2025  - Santé publique

Covid-19 : une nouvelle campagne de vaccination dès le 14 avril

Suivant la recommandation de la Haute autorité de santé, une campagne printanière va viser les plus de 80 ans et les résidents d'Ehpad.
27/03/2025  - Grandes écoles

L'expérimentation des concours « Talents » prolongée jusqu'en 2028

L'expérimentation, qui s'est terminée en décembre 2024, est finalement relancée jusqu'au 31 août 2028 par une loi du 24 mars 2025.
25/03/2025  - Prévoyance

Services à la personne : la guerre entre employeurs est déclarée

Un accord sur la prévoyance signé par deux organisations patronales avec l'ensemble des syndicats suscite l'opposition déterminée des deux autres, majoritaires, donc en situation de le bloquer.
21/03/2025  - Assurance-maladie

L'audioprothèse devient le champion des fraudes en France

L'assurance maladie indique que les fraudes liées aux audioprothèses ont été multipliées par 5 en un an, pour atteindre un niveau record de 115 millions d'euros en 2024.